one last fun — evie

Plongée dans ses pensées c'est à peine si elle se rend compte que la chambre se vide, dehors le brouhaha que causent les invités semble lointain et elle s'abandonne à imaginer Phillip dans un magnifique costume avec un sourire rayonnant, elle se languit de lui. Comme une bulle de savon que l'on éclate ses pensées s'envolent quand une voix masculine se fait entendre. Penchée sur la longueur du tissus de sa robe elle sursaute et ne peut s'empêcher de lâcher un juron. "Kale, tu m'as fait peur !" qu'elle lâche en se redressant immédiatement pour lui faire face. Tel un lion prêt à se ruer sur sa proie il déambule, elle le ne lâche pas du regard. Il fait comme chez lui ce qui provoque un haussement de sourcils chez la belle brune. Décidément Kale semble suivre son mariage de près. Il était déjà présent à son enterrement de vie de jeune fille et le voilà dans sa chambre, juste avant la cérémonie. "Je t'emmerde." qu'elle lance avec un sourire narquois sur son visage, oui Kale la connaît bien, mais le blanc signifie plus que la pureté, mademoiselle Rhodes s'apprête à gonfler comme une baudruche durant les mois à suivre, alors le blanc n'est pas pour la virginité, c'est la tradition et elle y tient. Il s'installe alors qu'elle croise les bras contre sa poitrine, Evelyn en vient à se demander ce qu'il trame, mais il dévoile rapidement ses intentions. "C'est gentil de venir me proposer 'la botte', mais..." elle prend une profonde inspiration, se concentre pour ne pas exploser de rire tant la situation la dépasse un peu, mais avant qu'elle ne termine il se permet de porter un jugement qui lui est propre sur les capacités sexuelles de Phillip. "Dans mes souvenirs, pourtant, tu étais toi-même friand de petites pilules bleues Kale." c'est gratuit, et pas faux, par le passé, pour expérimenter il leur était arrivé de coucher ensemble sous l'influence de plusieurs substances, lui était passé par la case "viagra" pour s'amuser d'avantage et l'expérience n'en n'avait pas été mauvaise, mais on ne touche pas à son Phillip. "Merci de t'inquiéter pour ma vie sexuelle, mais non merci, je préférerais choper le cancer plutôt que de coucher avec toi." elle se dirige vers la porte après avoir articulé ces mots de la manière la plus calme qui soit, seulement quand elle tente de l'ouvrir elle se rend compte qu'elle est fermée à double tours. "Sérieusement ?!" elle s'exclame en se tournant vers son ancien amant. "Tu as fermé ? Pourquoi tu as verrouillé la porte ?" elle enchaîne :"Tu ne pensais tout de même pas que toi et moi... ?" et elle explose de rire à cette idée ridicule. Décidément, grâce à cet imbécile elle arrive à oublier son stress.

Il lui arrache un sourire qu'elle ne peut réprimer, parce qu'elle ne comprend pas encore qu'il est on ne peut plus sérieux, c'est seulement quand il vient, du bout de l'index, caresser son épaule qu'elle comprend. "Mais qu'est-ce que tu fabriques ?" qu'elle demande en riant, elle repousse la main du strip teaser. Oui, elle avait traîner toute la soirée son verre de tequila, lors de son enterrement de vie de jeune fille, c'était vrai. Elle y avait même trempé les lèvres, mais s'était immédiatement sentie coupable de son action. Une femme dans son état ne peut consommer de l'alcool, pourtant étrangement elle en ressent le besoin présentement. La façon d'être de Kale était ce qu'elle appréciait chez lui, c'était aussi ce qui l'énervait le plus. "Personne ne saura rien, parce qu'il ne se passera rien." Elle détourne le regard, la jolie brune ressent la tension qui anime son vieil amant et ne peut s'empêcher de se sentir mal à l'aise. Cette tension elle ne s'y attendais pas et ne sait, de ce fait, pas comment gérer la situation. "Kale, je vais me marier, on ne peut pas..." qu'elle articule s'écartant de lui à reculons jusqu'à se retrouver le dos collé à la porte de la chambre. Elle affiche un sourire qui, elle l'espère, dissimule sa gêne pourtant sa voix est secouée d'un léger rire nerveux à chaque fois qu'elle formule une phrase. "J'ai effectivement besoin de me détendre !" qu'elle lance toujours en riant à demi, le bras tendu droit devant elle afin de garder à bonne distance le chaud lapin qui s'est introduit dans sa chambre. "Tu ne m'aides pas beaucoup je dois dire."

Le simple "presque" contact de Kale la fait frissonner, de plaisir je ne pense pas, mais ça n'en reste pas moins un frisson. La jeune femme se trouve sincèrement flattée devant l'aplomb dont il fait preuve afin de réussir à parvenir à ses fins, mais la réponse reste toujours non. "Tu manque pas d'air !" qu'elle lâche en riant, déposant sa main sur la joue de ce dernier. Elle penche la tête, si bien que sa tempe se retrouve appuyée contre le visage de Kale. Le fougueux, l'indomptable, le téméraire : Kale Summers. Ses bras finissent par encercler les épaules de ce dernier et dans une étreinte chaste, elle inspire profondément. "C'est toujours non Kale." elle se dit qu'un petit câlin de réconfort lui fera du bien autant à lui qu'à elle, après tout ils en ont partagés des choses et bien qu'ils n'aient plus eu de contacts charnels depuis sa rencontre avec Lip, son affection pour lui reste inchangée. Kale restera un amant épatant, un homme surprenant et un vieil ami. Elle l'a dit "non", c'est le seul mot qu'elle lui donnera, l'unique réponse. Impossible pour elle, sur le point d'épouser l'homme de sa vie, de tenter de le tromper avec un ex amant. "On s'est bien amusés ensemble..." elle commence en se détachant doucement de lui, venant retrouver le contact de la porte à laquelle elle tourne le dos. "... MAAAAAIS... Maintenant et jusqu'à ce que la mort nous sépare, ou , une très grosse maladie, je ne baiserais plus qu'avec l'homme que je vais épouser aujourd'hui." il n'est pas question de faire de croix sur lui, elle l'estimait déjà beaucoup et continuera de le porter en estime jusqu'à ce que la fin les sépare finalement. Malgré tout ce qu'elle a vécu, les hommes qu'elle a connu Evelyn May Rhodes s'est décidée à rester fidèle au père de ses futurs enfants. "Et puis merde, tu aurais dû profiter de la situation quand tu en avais encore l'occasion, tu ne peux t'en prendre qu'à toi même !" c'est un reproche, amical. elle lui assène un petit coup de poing contre le torse, sans méchanceté aucune. L'heure n'est pas aux regrets.