ding dong, it's a liar — bane, evie & phillip

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Lies, don't wanna know, don't wanna know,
I can't let you go, can't let you go, I just want it to be perfect

Deb n’attendait pas vraiment ce dîner avec impatience. Devoir jouer une femme mariée ne la mettait pas vraiment à l’aise. Elle s’en voulait encore d’avoir évoqué ce stupide mensonge auprès d’Evie, de peur que la jeune femme ne la voit comme une menace pour son mariage et qu’elle décide de changer de wedding planneuse sur un coup de tête. Elle avait donc inventé cet énorme mensonge, ça ne lui ressemblait pas mais elle voulait assurer ses arrières. Dorénavant elle ne devait plus penser que pour elle mais pour quatre. Elle tenait vraiment à offrir le meilleur à ses neveux et à sa nièce pour ne pas faillir à la responsabilité que sa sœur lui avait donnée. C’est vers Bane qu’elle s’était tournée pour jouer le rôle de son mari, après tout il est celui qui la connaît le mieux et le plus à même d’être convaincant en tant qu’époux. Dans le fond, la wedding planneuse, ne voyait que lui pour jouer ce rôle, peut être parce que quelque part elle se raccrochait à l’idée qu’ils avaient encore une chance ensemble. Elle se voilerait la face et elle ne l’avouera sûrement jamais mais elle appréciait jouer le rôle de la femme comblée en compagnie de Bane. Ils avaient passé leur jeudi soir à accorder leurs violons autour d’une bouteille de vin et de quelques post-it. Deb ne voulait pas faire de gaffe devant Evie pour éviter d’éveiller ses soupçons. Le mariage n’était plus qu’à quelques jours maintenant et elle voulait s’assurer que tout se passerait sans encombres. Bien évidemment la trentenaire n’avait pas encore réfléchi à la manière dont elle lui dirait la vérité, elle remettait tout ça à plus tard. Ce qui comptait, c’est que le dîner de ce soir se passe bien. Deb avait choisi une robe noire, sobre mais légèrement sexy avec un décolleté qui laissait entrevoir le début de sa poitrine. Elle avait laissé le soin à Bane de choisir sa tenue, après tout, peu importe ce qu’il portait il avait une classe naturelle. Lorsqu’ils arrivèrent devant la porte d’entrée de la maison d’Evie et de Phillip, Deb était légèrement nerveuse. Bane lui lança un regard complice. « On est mariés depuis combien de temps déjà ? » demanda Deb ne se souvenant plus vraiment de ce qu’ils avaient convenu. Cependant, c’était déjà trop tard car la porte venait tout juste de s’ouvrir.

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{ You're too proud to say that you've made a mistake
I don't wanna admit, but we're not gonna fit. }
crédit/ tumblr ✰ Marina and the Diamonds.

Bane avait accepté de rendre un grand service à Deb, sa meilleure amie. Celle-ci avait dû faire face à son passé en organisant le mariage d’un ancien petit-ami et de sa fiancée. Apparemment, elle semblait assez jalouse de la place que Deb avait pu avoir dans la vie de son fiancé et sa meilleure amie n’avait eu d’autre idée que de mentir. Elle lui avait dit qu’elle était mariée et bien sûr elle avait pensé à Bane comme alibi. Il ne savait pas s’il devait se sentir flatté ou non. Après tout il était la première personne à laquelle elle avait pensé. Au fond, Bane était arrangé de la situation parce qu’il se rappelait avoir été jaloux de Philip. Il avait réussi à sortir avec sa meilleure amie, à l’avoir auprès de lui quand il avait été incapable de lui déclarer ses sentiments. C’était une sorte de revanche idiote qu’il avait aujourd’hui même si Deb n’était pas à lui. Maintenant qu’il devait jouer au petit couple avec la jeune femme il n’était pas forcément à l’aise. Il n’aimait pas mentir aux autres, mais il savait qu’elle lui serait redevable jusqu’à la fin de sa vie donc ça le motivait. Il espérait ne pas griller leur couverture en disant une bêtise. Cependant, il connaissait assez Deb et réciproquement pour que ça marche. C’était sûrement pour ça d’ailleurs qu’elle l’avait choisi. Il l’a connaissait mieux que personne. Il espérait cependant, que personne n’était au courant qu’il sortait avec Patti. Il n’avait pas envie que Deb passe pour la femme trompée et humiliée par son mari. Bane avait fait un effort ce soir. Il avait laissé son habit du travail pour se faire élégant. Il savait que la jeune femme voulait faire bonne impression et apparemment, Philip avait bien réussi. Il devait lui aussi montrer qu’il avait réussi. Contrairement, à ce qu’on pourrait penser il n’a rien contre ce dernier. Il n’a simplement pas envie de perdre la face. Alors que Deb, nerveuse lui redemandait depuis combien de temps ils étaient mariés il n’eut le temps de répondre que la porte venait juste de s’ouvrir. Que la mascarade commence !

Evie était à des miles de s'imaginer que le dîner entre couple qu'elle avait eut la brillante idée d'organiser n'était qu'une mascarade et qu'elle se trouvait être le dindon de la farce. Elle avait fait en sorte de quitter le Rosine's très tôt afin de préparer un repas digne de ce nom à ses convive, pour une raison qu'elle ignore, elle ressentait un genre de pression, comme-ci elle allait être notée ce soir même sur la qualité de son repas, l'animation, mais aussi l'ambiance. Elle avait l'impression de participer à une émission culinaire qui lui ferait empocher une belle liasse de billets si elle arrivait à satisfaire ses convives. Phillip lui aussi était rentré tôt, beaucoup moins que la jolie brune, mais il avait fait l'effort. Elle n'avait cesser de râler à propos de la difficulté qu'elle avait eut afin de trouver un plat qu'ils pourraient manger. Phillip étant végétarien, la viande se trouvait avoir été bannie du menu. Quelques complications s'ajoutaient à tout ça puisque Evelyn se devait de faire attention à son alimentation. Ce soir elle servira des tagliatelles au saumon avec de la crème et pour l'entrée elle décide de préparer quelques vérines. Elle ne voit pas le temps passé, si bien qu'il est tard quand elle termine les préparatifs. Elle s'en va enfiler un chemisier amble qu'elle coince dans une longue jupe qui lui donne un air très élégant, se maquille légèrement et finit par quitter la salle de bain. La pression semble retomber alors qu'elle prépare l'apéritif qu'elle dispose sur la table basse du salon. Elle aperçoit du coin de l'oeil les silhouettes de ses invités qui approchent par la fenêtre. "Poussin, ils sont là !" qu'elle cri dans la maison avant de se précipiter sur la porte pour l'ouvrir lançant : "Bonsoir !" joyeux et chantant. Un sourire illumine alors son visage quand elle prend Deb dans ses bras pour l'embrasser et se permet même de faire la bise à son époux. "Tu ne m'avais pas dit qu'il était si grand !" qu'elle dit avec un sourire malicieux en s'écartant du passage afin de les laisser entrer. Il est grand ce monsieur, un petit peu moins que Lip, mais beaucoup plus que Deb. Qu'elle est belle dans sa robe. "Entrez, entrez !" qu'elle ajoute en leur faisant signe.
Que la mascarade commence.

Le jour est arrivé, et sa pensée est toujours la même. C’est une mauvaise idée. Le matin en partant travailler, il hésite. Va-t-il se décider à prévenir Evelyn que le dîner du soir n’est qu’une façade, ayant pour unique but de la rassurer sur la relation qu’il n’entretient pas – ou du moins plus – avec Deb. Phillip ne fait rien finalement. Ce jour-là, il se contente de bosser et de revenir plus tôt pour filer un coup de main à sa fiancée. A son regard, il comprend qu’il aurait pu faire un effort pour se libérer encore avant. Il ne dit rien, l’embrasse sur la joue alors que sa main glisse sur son ventre, puis il s’affaire pour que cette soirée se profile sous de bons auspices. C’est sans compter sur l’humeur ronchonne de la demoiselle. Il s’interrompt un moment, l’observe et se demande si elle en a vraiment après lui et son régime alimentaire, ou si c’est juste une saute d’humeur dû à son état actuel. Quand il sent son regard pesé sur lui, il baisse la tête, un sourire aux lèvres et reprend sa tâche. Il va même jusqu’à s’occuper d’Oscar pour qu’il leur foute la paix pour la soirée. Et ce n’est que quelques minutes après le retour de la promenade que leurs visiteurs du soir se présentent à la porte d’entrée. L’ancien adjoint du shérif a tout juste eu le temps de se changer, troquant son polo contre une chemise blanche, assortie à un jean noir. Le cri de sa fiancée retentit dans la maison. Il cligne des yeux, soupirant. Cette fichue promesse qu’elle n’arrive pas à tenir et ce sobriquet qui n’arrête jamais de franchir ses lèvres… Se collant un sourire sur le visage tout en se disant qu’il se vengera plus tard, Phillip s’avance pour saluer leurs convives que sa fiancée invite à entrer. « Bonsoir Deb. » Il s’approche et plaque un baiser léger sur la joue de son amie avant de se tourner vers le fameux mari du soir. Bane ? Voilà une surprise. Il le connait un peu même s’ils se côtoyaient peu à l’époque, car il passait davantage de temps avec Deb entre deux séjours au commissariat. « Bane, comment va ? » Il tend sa main en direction du marié du soir. Cette mascarade est bien belle mais ce n’est rien en comparaison de la soirée qui s’annonce s’il décide de la manipuler comme il l’entend. Oui, car malgré sa discussion avec Deb, il n’est toujours pas décidé à mentir éternellement à Evie. Encore moins depuis quelques jours.

Deb elle se sentait clairement mal à l'aise et elle qui ne sait pas mentir se contenait vraiment pour ne rien laisser paraître de son angoisse. Heureusement, Bane est là pour la soutenir et l'apaiser quelque part … Il a toujours eu cet effet sur elle, l'apaisement. Parfois, il suffit qu'il pose une main sur son épaule pour que tout aille mieux pour la trentenaire. "Bonsoir !" lança Evie joyeusement. La wedding planneuse se demandait comment la future mariée pouvait faire pour toujours avoir cette énergie à revendre et cette bienveillance communicative. Elle l'admirait autant qu'elle l'énervait parce que Deb elle avait du mal à être comme ça. La trentenaire tenta un sourire convaincant pour montrer qu'elle était heureuse d'être là alors qu'au fond, elle n'avait qu'une envie : prendre ses jambes à son cou. Elle tendit la bouteille de vin à Evie en guise de cadeau de remerciement pour l'invitation. "Tu ne m'avais pas dit qu'il était si grand ! " fit remarquer la future mariée. Un commentaire qui interpella la trentenaire qui avait du mal à comprendre en quoi cette information aurait pu lui être utile lors de leur dernier tête à tête. C'était sûrement une façon pour l'hôte de détendre l'atmosphère et Deb en avait besoin. A vrai dire, elle attendait l'apéritif avec impatience parce qu'elle se disait qu'avec un verre de vin ça irait mieux, parce que tout va toujours mieux avec le vin. Deb s'enquit d'un sourire suite à la remarque de sa cliente. Elle ne savait pas trop quoi répondre à ça. "Entrez, entrez ! " leur dit Evie en leur laissant le passage dans le couloir qui mène jusqu'au salon. Deb et Bane s'executent et arrivent à la rencontre de Phillip. La wedding planneuse redoutait un peu de croiser son flirt de jeunesse. Elle savait qu'il n'était pas vraiment pour tout ce grand mensonge mais pour le bien de son mariage il devait marcher dans sa combine. Bonsoir Deb. lâcha Phil' en venant effleurer sa joue. La wedding planneuse ne peut s'empêcher d'observer le futur marié pour voir sa réaction lorsqu'il remarque Bane. Ils se connaissent, pas beaucoup mais un peu. Cela permettrait sûrement d'appuyer leur histoire d'amour de jeunesse qui ne s'est jamais vraiment effacé. « C'est très joli chez vous » dit Deb. Cette remarque ne lui ressemble vraiment pas, d'ailleurs elle sent le regard interloqué de Bane. Elle est nerveuse et elle a tendance à dire tout ce qui lui vient par la tête lorsqu'elle est anxieuse. Elle remarque Evie qui s'affaire à la cuisine « Tu as besoin d'aide ? » lui demande-t-elle par simple politesse parce qu'elle n'est pas vraiment sûre de pouvoir aider lorsqu'il s'agit de cuisine.

Bane ne s’attendait pas à ce que la future femme de Philip soit aussi lumineuse, elle était souriante, avenante et chaleureuse. Elle ne paraissait pas nerveuse pour une future mariée suspicieuse. Quelque chose lui disait qu’elle devait bien savoir mentir. Bane se mit à sourire face à la remarque d’Evie. Il ne comprenait pas ce que sa taille venait faire là-dedans, mais bon. Il aurait compris si elle avait dit charmant, élégant parce que c’est ce qu’il était, mais grand. Il se contenta donc d’être poli et de sourire. Il priait dieu qu’elle serve rapidement l’apéritif pour se donner du courage afin de poursuivre cette soirée. Deb lui était réellement redevable pour le forcer à jouer les pantins de la sorte. Soudain, Philip fit son apparition et porta toute son attention sur Deb, il n’avait pas réellement changé, mais aujourd’hui Bane n’en avait que faire. Il allait se marier à une autre femme et Bane avait fait sa vie avec quelqu’un d’autre, mais ça c’était un secret. Bane remarqua la surprise de Philip en découvrant que l’époux de Deb n’est autre que lui. En effet, il les avait vu étant meilleurs amis, mais jamais plus. Il ne savait pas comment il devait prendre cette surprise. Il serra la main du futur marié avant de lui répondre : « Bien et toi ? » Il n’avait malheureusement pas grand-chose à lui dire. Il ne le connaissait pas assez pour avoir un sujet de conversation. Il espérait réellement que la soirée n’allait pas être si embarrassante. D’ailleurs, il ne pu s’empêcher de regarder Deb lorsqu’elle lança une banalité à mourir d’ennui. Il ne l’a connaissait pas ainsi et c’était une bonne chose. On aurait dit qu’elle s’était transformée en épouse désespérée de donner bonne impression. De plus, la seule chose que Deb savait cuisiner sans le rater c’était des pâtes, il doutait donc qu’elle soit d’une quelconque utilité. Elle devait le remercier lui de la nourrir chaque soir. « Chérie ? N’oublie pas que c’est moi le cordon bleu de la famille ! » Lui lança Bane d’un ton moqueur. S’il devait passer la soirée ici autant détendre l’atmosphère et faire de l’humour à sa façon. Pas sûr que Deb soit enchantée.

Evelyn observa un moment la bouteille de vin qu'elle n'aurait pas l'occasion de goûter ce soir et esquissa un sourire en guise de remerciement à sa magnifique convive. Elle jette également un regard intrigué à son futur époux quand elle remarque l'air qu'affiche son visage. Ils se connaissent se demande t-elle alors en refermant derrière ses invités la porte d'entrée. Bien que la jeune femme ait envie d'y mettre tout son petit coeur elle remarque presque immédiatement le malaise ambiant. Elle secoue la tête tout en les suivant de près, adressant de drôles de regards Phillip qui ne semble pas y prêter attention. "Merci Deb, j'ai redécoré le salon récemment." voilà tout ce qu'Evie à trouvé à répondre en caressant doucement son ventre dans le sens des aiguilles d'une montre. Non, pas ce soir, on ne parle pas de sujets qui fâchent, ils n'ont pas à savoir que s'il a été redécoré c'était suite à une dispute à propos de non-dits sur le passés de la jolie brune. Elle semble flotter légèrement jusqu'à la cuisine afin de sortir du frigidaire les vérines saumon, avocat et crème du frigidaire. "Non, besoin de RIEN." qu'elle grogne en fermant la porte du réfrigérateur en y donnant un léger coup de fesses. "Deb ne cuisine pas ?!" elle s'étonne alors, avançant d'un pas prudent jusqu'au salon pour déposer ses petites vérines sur la table basse. Peut-être est-ce la ménagère des années d'après guerre qui sommeille en elle qui la fait réagir de cette manière, même s'il arrive à Lip de cuisiner, c'est Evie qui prépare tout en majorité. La femme n'est-elle pas sensée faire la cuisine ? Elle adresse un sourire courtois au trois personnes qui se trouvent assises face à elle puis se retourne et s'en va près du bar à alcool. "Que voulez-vous boire ?" demande t-elle légèrement absente avant d'enchaîner : "Bane Colins ? Vous vous connaissez Lip ?" demande t-elle en sortant une bouteille de vieux bourbon hors de prix, de la tequila, un scotch irlandais et une bouteille de rhum. Elle n'est pas dupe, elle a bien remarquer la réaction de son amant et elle veut comprendre. Evelyn serre même les fesses pour qu'il n'ait pas ressenti un genre d'amertume liée à la nostalgie du temps ou il fréquentais la magnifique Deb. Bane Colins. Ce nom ne lui dit rien pourtant; Evelyn a une excellent mémoire, visuelle surtout, mais Bane ne lui dit absolument rien, jamais elle ne l'avait vu. "Depuis quand êtes-vous ensemble ?" elle continue sur un ton plus léger, affichant un sourire éclatant en s'accoudant contre le comptoir de bois, près des bouteilles qu'elle a déposé.

Ce que femme veut, elle l’obtient. La sienne plus particulièrement. Evelyn semble avoir décrété de tout prendre à sa charge pour la soirée, alors Phillip la laisse faire. Si elle refuse l’aide de Deb, elle en fera de même pour la sienne. Au pire, elle est bien assez grande pour lui demander de se bouger, chose qu’il fera. Alors pour le moment, il reporte son attention sur leurs invités et sur Bane plus particulièrement. Les formules de politesse sont une coutume à laquelle il faut se plier, alors il prend des nouvelles. Et il n’y a pas de surprise à ce que le faux marié d’un soir en fasse de même. « Plutôt bien pour quelqu’un qui va se passer la corde au cou. » Et qui vit également avec une mini tornade, sauf que ceci, il ne le dit pas à voix haute. Cela mènerait à une petite joute verbale que leurs invités ne comprendraient pas. Alors, Phillip indique le salon à Deb et Bane, tandis qu’Evelyn s’agite à côté, dans leur cuisine ouverte sur le salon. A peine revient-elle que c’est déjà pour s’enquérir de ce qu’ils souhaitent boire. L’ancien flic laisse répondre les deux autres avant de faire son choix. « Une bière mon ange. » Mais déjà il faut revenir à une nouvelle question qu’elle pose. Le regard de Phillip se tourne un instant vers Bane. « On se connait oui. » Non dans les détails, mais en surface. Ses prunelles glissent ensuite sur la mariée du soir. « Deb ne m’avait juste pas dit que son mari était Bane. Cela remonte à loin vous deux. Très loin même. » Il s’installe confortablement sur son siège, se demandant jusqu’à quel point le couple va mentir. Et vont-ils être seulement crédibles pour tenir une soirée. Il ne les aide pas beaucoup, il faut dire. En même temps, il n’a jamais voulu participer à cette mascarade. On l’y a contraint, il s’y prête de force, alors il cherche un intérêt dans celle-ci. Puis surtout, il laisse l’esprit de sa fiancée fonctionner. Il excelle quand la curiosité est à son comble.

Deb fut surprise d’entendre Bane l’appeler par « chérie » même si elle s’était préparée à cela. Après tout ils n’avaient jamais vraiment été en couple, ils s’étaient cherchés pendant de longs mois à la fin des années lycée et ils s’étaient retrouvés au mariage de la sœur de Deb mais ils n’avaient jamais été un véritable couple. Elle répondit par un sourire à la remarque de Bane qui était véridique, elle n’était pas douée en cuisine et ce n’était pas un mensonge qu’ils avaient mis en place pour cette soirée. Evie remercia la trentenaire suite à sa remarque sur la décoration. Leur maison était charmante, c’était vrai et Deb l’avait imaginée décorée de cette façon à force de côtoyer la future mariée pour prendre les décisions concernant la décoration du mariage. Suite à la remarque de Bane, Evie compris que Deb était loin de faire partie des meilleures cuisinières de Monterey, elle était même certainement la pire. « Un verre de vin rouge m'ira très bien » répondit la wedding planneuse, un sourire timide s'affichant sur son visage qui commençait à se crisper de plus en plus tellement elle se sentait mal à l'aise. Cela ne fit qu'empirer lorsque Evie appela Bane par son nom de famille. Deb fit machinalement les gros yeux sans s'en rendre compte. « J'ai gardé mon nom de famille, c'est Bane Welsher » dit la trentenaire en essayant de ne pas trop mentir sur tout. La belle n'est pas vraiment douée pour cela. Elle tente de se concentrer mais elle n'attend qu'une seule chose, l'alcool pour lui faire oublier dans quelle situation elle s'est mise et dans laquelle elle a entraîné Bane. Lorsque la future mariée demanda à Lip s'ils se connaissaient, Deb espérait vraiment qu'il allait jouer le jeu. Elle se sent d'ailleurs assez honteuse lorsque Phil pose son regard sur elle lorsqu'il lui indique qu'elle ne l'avait pas prévenu que Bane était son « mari ». Elle arbore un sourire gênée, à vrai dire elle ne savait pas encore au moment où elle a demandé à Phillip de jouer le jeu si Bane serait d'accord pour en faire de même. Cependant, au moment où vient le moment de répondre à la question d'Evie sur la longévité de leur couple, ils s'emmêlent les pinceaux où plutôt Deb s'emmêle les pinceaux dans ses mensonges. « 10 ans » , « 17 ans ». Deb ne peut s'empêcher de regarder Bane avec appréhension, elle doit vite rattraper la situation. « Ça fait 10 ans qu'on est mariés et 17 ans qu'on est ensemble » tente-t-elle pour rattraper son erreur. Elle a envie de souffler tellement elle est stressée par cette situation. « Et vous alors ? Je ne vous ai jamais posé la question mais ça fait combien de temps que vous êtes ensemble ? » questionna la wedding planneuse pour essayer de recentrer l'attention sur les futurs mariés parce que c'est beaucoup plus simple de cette façon.

Bane resta bouche bé lorsqu’Evie l’appela Bane Collins, heureusement Deb pris le relais en lui expliquant qu’elle avait préféré garder son nom de famille. Il savait que la future mariée allait trouver cela étrange. Il se contenta de lui demander une bière. Bane restait en retrait de cette mascarade parce qu’il n’avait pas vraiment envie de tout faire foirer. Deb avait voulu qu’il vienne, il faisait acte de présence, mais il espérait qu’une urgence allait leur permettre de prendre la fuite. Il n’avait rien à dire à Philip et encore moins à sa fiancée même si elle paraissait charmante. Bane compris que Philip était au courant de cette mascarade. Deb n’avait pas vraiment pris le temps de tout lui expliquer. Il espérait qu’il n’allait pas tout faire foirer. C’était sûrement important pour le futur marié de ne pas mettre en colère sa femme. En tout cas, il semblait s’amuser de la situation à croire qu’il prenait un malin plaisir à les torturer. Il n’avait jamais pu cerner Phil et ce soir cela n’allait pas s’arranger. Il le trouvait louche, mystérieux et pas dans le bon sens du terme. Lorsque la future mariée leur demanda depuis quand ils étaient ensemble Bane répondit : « 10 ans. » Tandis que Deb venait de répondre « 17 ans. » Pourquoi est-ce qu’elle avait besoin de dire autant ? Ce n’était pas vraiment crédible. A trop en faire elle risquait de faire sauter leur histoire. Elle se rattrapa autant qu’elle pouvait en expliquant qu’ils étaient mariés depuis 10 ans, mais ensemble depuis 17 ans. Il espérait qu’Evie allait gober ça rapidement et que Phil ne les enfonce pas avec ses questions ou ses sous-entendus. « Mais c’est comme si c’était hier pour nous ! » Rajouta Bane. Il essayait de jouer au couple amoureux, heureux. Il savait que ça aurait été possible si la jeune femme leur avait donné leur chance, mais elle avait eu envie de voir le monde, profiter de la vie. Ils avaient laissé passer leur chance et c’était ainsi. Bane avait fait son deuil, mais parfois il se demandait s’ils auraient été heureux ensemble.

Elle sert ses convives un à un alors qu'un détail accroche son attention, Deb n'a pas prit le nom de famille de Bane... Quand on épouse quelqu'un pourtant, c'est pour porter son nom fièrement, parce qu'on l'aime non ? "Ha je vois..." qu'elle lance la petite brune en apportant à Phillip une bouteille de bière fraîche et en glissant ses doigts dans les cheveux de ce dernier elle toise son couple d'invités d'un drôle d'air. Deb est une femme moderne et forte, voilà sans doute pourquoi elle n'a pas voulu porter le nom de son époux. Autre chose attire son attention, c'est la drôle d'ambiance qui plane entre son fiancé et le grand brun aux yeux clairs. Serait-ce de l'amertume ? Elle se le demande. La jolie brune reste plantée là près de son futur époux quelques instants avant d'aller se servir un verre de thé glacé. Entendre le couple se mélanger les pinceaux sur la durée de leur relation fait pouffer de rire la future maman, elle secoue la tête et revient prendre place près de son aimé, sur le bras du fauteuil dans lequel il siège. "Nous fêterons notre premier anniversaire à la fin Août de cette année." qu'elle déclare joyeusement en agitant son verre au dessus du sol, telle une enfant au pied du sapin un matin de Noël. Oui, Evelyn est folle amoureuse de Phillip seulement, même si elle extériorise son excitation, elle dissimule un léger malaise. 17 ans ce n'est pas rien, et s'ils les jugeaient et si Lip venait à penser qu'ils vont trop vite ? Ils ne sont pas encore mariés qu'il se pourrait qu'à l'hiver prochain ils soient parents. Alors elle sourit, de toutes ses dents en levant son verre. "Au mariage et à l'amour alors !" qu'elle clame d'une voix forte avant de prendre une petite lampée de sa boisson. De manière gracieuse elle se penche sur les apéritifs disposés sur la table " Servez-vous ! " qu'elle lance. La brune tend son bras et prend une vérine sans attendre qui que ce soit, avant même de mettre la première cuillère dans sa bouche elle demande : "Comment s'est passée la demande en mariage, je suis sûre que c'est toi Deb, qui lui a demandé sa main ! " elle rit comme une enfant et entame de vider sa petite vérine aux pommes. "Tu as eu raison de lui demander de t'épouser, un homme aussi charmant que Bane devait avoir l'embarras du choix, enfin, je veux dire... Avant qu'il ne te file entre les doigts je veux dire..." Evelyn n'ose pas baisser les yeux sur son grand blond de fiancé de peur qu'il ne lui jette un regard noir de reproches qui la supplie de se taire.