Samele | just love you

L'amour d'une mère ne connait, ni loi, ni pitié, ni limite Il pourrait anéantir impitoyablement tout ce qui se trouve sur son chemin.

– tenue – Cela faisait plusieurs semaines que la brune réfléchissait. Plusieurs semaines qu'elle ne savait pas comment s'y prendre avec son fils. L'époque où il n'était qu'un petit garçon qui voulait faire plaisir à sa mère était bien loin. Aujourd'hui c'était un adolescent, un adolescent blessé et elle en était en partie responsable, elle le savait. Elle se sentait coupable de la relation entre Sam et son père, la vérité était qu'elle ignorait comment il se comportait avec son fils. Est-ce qu'il était avec Sam comme il était avec Gysèle dans le passé ? Ou comme il l'était actuellement ? Cette question lui brisait le coeur autant qu'il l'a préoccupait. Il faut dire que Rhett était l'un des rares sujets sensible entre la mère et le fils. Gysèle avait toujours peur d'être maladroite en parlant de lui avec son fils. Alors même si elle acceptait de répondre à ses questions, elle n'osait pas en poser. Mais entre les cours manqués et les convocations au bureau du directeur pour violence, la brune s'inquiétait de plus en plus pour son fils. Comme quand il était petit, elle l'emmenait à la plage pour lui parler. C'était probablement stupide mais ça l'aidait à trouver ses mots. Elle lui avait donnée rendez-vous en fin de journée, sans trop préciser l'heure, elle devait gérer la boutique et puis lui aussi avait ses petites activités. Elle lui envoyé un message en fin de journée puis elle s'est rendu dans un coin de la péninsule qu'elle adore, peu connu mais avec une vue imprenable. Son fils serait la retrouver, elle le savait. La brune s'était assise, les yeux s'étaient perdus dans le bleu de l'eau. Sa journée avait été calme et elle craignait la tempête de fin de journée. Même si elle détestait l'avouer, Gysèle voyait de plus en plus Rhett dans le caractère de Sam et elle ne savait pas comment elle allait réussir à gérer cela. Elle n'arrivait pas à gérer Rhett dont elle se fichait la plupart du temps alors la prunelle de ses yeux.. Oui, c'était le plus difficile pour la brune, elle avait peur de le perdre, dans tout les sens du terme.

Tu sors tout juste de ton entrainement de hockey quand ton portable vibre et laisse apparaitre un message signé maman. Le rendez-vous est confirmé. Tu salues rapidement tes coéquipiers et t’évades. Tu ne raterais pour rien les entrainements, ils sont ta planche de salut. L’unique moment où tu peux souffler, coupé du monde et de ses préoccupations. Coupé de papa et maman et de leurs engueulades incessantes. Caché du collège, du proviseur et des ennuis à répétition. Dans le bus, ton esprit divague. Il se perd dans les horizons, s’amuse des passants pressés, des automobilistes stressés. Puis tu fermes les yeux et t’enfermes une nouvelle fois dans ce petit monde qui n’appartient qu’à toi. T’étais gosse quand tu l’as découvert, créé, formaté à ton image. Une vision affinée depuis tes années Power Rangers, emplie aujourd’hui de plaisirs plus… pubères. A destination, tu scrutes une nouvelle fois l’horizon à la recherche de cette mère salvatrice. Cette femme prête à tous les sacrifices pour préserver ton bonheur quotidien. Trouvée, tu tentes une approche à pas de loups, facilitée par le sable blanc sous tes pieds. A son niveau, tu t’abaisses derrière son dos et entoure ses épaules de tes bras. « Un penny pour vos pensées. » Tu lui souffles dans l’oreille pour diminuer l’effet de surprise avant de lui claquer un bisou sur la joue. Puis tu prends place à tes côtés et sort de ton sac à dos, rongé par le temps, deux sodas que tu lui tends. T’as pris l’habitude de prendre soin d’elle à ton tour. Elle y voit à redire mais tu la laisses dire, tout simplement. Tu t’en veux au fond de cette situation. De la voir trimer sans jamais rien pouvoir faire, sans jamais apporter ta propre pierre à l’édifice alors tu tentes les petits attentions. Un soda pour ses pensées. C’est un début. « Comment va la vie au pays des fleurs ? Pétunia a fugué ? Jacinthe t’as avoué sa liaison avec M. Cactus ? » Ta tentative d’humour est rythmée par le cliquetis de la canette ouverte. C’est l’avantage d’une mère aussi jeune, pas besoin de faux-semblant.