– topic commun n°1 (saison 2)

en pleine réflexion sur ce qu'elle allait bien pouvoir annoter sur ce petit bout de papier Evie s'éloigne de la foule en quelques pas elle se retrouve à l'écart, sa lanterne sous le bras son sac à main éventré elle en sort un stylo noir. Quelque chose l'empêche d'y inscrire quoi que ce soit, quelque chose attire son attention. Les flammes. Elle les fixe qui dansent un moment puis lève les yeux vers le propriétaire de cette lanterne flambée. @Lloyd Kane. Si dieu existe, c'est un connard qui n'écoute que ce qu'il veut. Elle n'était pas si sérieuse en suppliant n'importe qui de passer afin de lui changer les idées, malheureusement force est d'admettre que cela fonctionne. Dans un soupir elle bazarde le crayon dans sa pochette et s'avance vers le psychologue déjanté, ancien amant et connard de première. Ses talons s'enfoncent dans le sable, mais elle ne se démonte pas et une fois à bonne distance elle jette du sable avec son pied sur le pauvre morceau de papier qui flamboie. "T'es malade ou quoi ?" qu'elle lui aboie dessus, les sourcils froncés et la voix grave. "C'est quoi ton problème, tu veux créer un mouvement de panique ?" bon, elle exagère un petit peu, mais gueuler après quelqu'un lui semble être un excellent moyen d'extérioriser tous ces sentiments refoulés qui vont finir par la rendre chèvre.

Et il brûle, brûle, brûle le petit lampion. Il est même encouragé à se consumer jusqu’à ce qu’il ne reste rien d’autre que des cendres. Cela amuse Lloyd, ou du moins accapare son attention. Concentré sur le morceau de papier en flammes, il ne tourne la tête ni à droite, ni à gauche. Il évite ainsi de poser un regard qui se révèlerait beaucoup trop critique sur des membres de ce rassemblement. Il a conscience de ne pas être à sa place. Seulement son auto-critique a tendance à déborder, à prendre une certaine ampleur si une personne vient le titiller d’un peu trop près. Alors il se tait, et reste dans son monde. Sa cigarette également se consume. La fumée qu’il expire vient se mêler à celle dégagée par le lampion.  Bientôt il ne restera plus rien. Tout comme il ne reste rien de ce fameux mariage. Mais comme pour ce dernier, il faut un trouble-fête à sa cérémonie de mort du lampion. Du sable vient le recouvrir, faisant vaciller les flammes. Venant même sur son pantalon. Une voix familière résonne dans ses oreilles. Est-elle sérieuse ? Des centaines de personnes présentes sur cette plage, il faut qu’elle le choisisse lui. Et surtout qu’elle lui crie dessus, comme une vieille mégère qui ne réussit pas à faire rentrer ses enfants à la tombée de la nuit. Il relève le regard vers la mariée avortée. « Un mouvement de panique… C’est certain que le sable est conducteur, merci pour cette découverte madame Jones. » Erreur spontanée, intentionnelle, mais elle l’a bien cherchée. Quelle idée de venir l’agresser aussi. Elle le sait pourtant qu’il n’est pas fréquentable, ce n’est pas comme s’il ne lui a pas laissé un souvenir verbal après qu’ils aient couché ensemble. « Et toi, quel est ton problème pour me choisir ? » Lui, au lieu de n’importe qui. S’il lui manque une case, elle n’est guère mieux.

Le soleil a décliné depuis longtemps derrière l'horizon et pourtant tu gardes des lunettes enfoncées sur ton nez, derrière tes verrières, toujours assise dans ta voiture t'observes les gens se mouvoir sur la plage, silhouette inconnues qui se retrouvent dans l'espoir de s'apporter un certain réconfort. Ils attrapent leurs lampions, font leurs vœux et conversent en faisant semblant d'occulter le drame de l'été. Honnêtement tu sais pas trop pourquoi t'es venue, ta présence à ces noces funèbres était également un pur hasard et ne justifie en rien que tu te sentes concernée par cette soirée de "renouveau". Pourtant t'es là, hésitant à repartir ou à rester. Les mains sur le volant tu ne parviens pas à retirer tes clefs du contact, t'es convaincue que tu ne trouveras aucune satisfaction à ce petit rassemblement. Une soirée à mi-chemin entre des hommages et une envie à peine dissimulée de tourner la page, c'en est presque déplacé et personne ne semble s'en rendre compte. Tu te sens impliquée malgré toi, pas la peine d'être psy pour comprendre pourquoi, les vieux souvenirs émergent parmi les détonations. Si la seule réponse à l'impuissance est un lancement de lampion tu peux tenter de te prêter au jeu, tenter de comprendre pourquoi ils le font. Te décidant enfin tu sors du véhicule jetant tes lunettes sur le siège passager, à peine as-tu foutu un pied sur la plage qu'on te tend une lanterne, tu t'en saisi avant de la caler sous ton bras comme un paquet encombrant. Quelques regards se retournent sur toi, faut dire qu'il est plutôt rare de vous voir toi ou Dick vous mêler aux rencontres organisées par la ville. Au loin tu aperçois Lloyd occupé à faire cramer son lampion, un rictus t'échappe, parce que ça lui ressemble bien ou parce qu'au contraire ça te surprend de le trouver ici. Il est aussitôt rejoint par une jeune femme que tu reconnais comme la mariée. Ton sourire s'efface instantanément, détournant les yeux tu rencontres alors ceux de @Rhett Brown. Tu ne l'as pas revu depuis ce fameux moment. Vos retrouvailles ont l'habitude de se faire dans le chaos le plus total, vous portez les tragédies comme une seconde peau, mais elles ont vraisemblablement franchi un palier dans l'horreur. « C'est une question que je me suis toujours posée...» lâches-tu en te rapprochant de lui, «...ce que tu voulais. » désignant sa lanterne de la tête tu constates qu'il n'a toujours inscrit aucun vœu. C'est un peu ça le problème, on ne sait jamais ce qu'on veut. Surtout pas vous.

Il sait qu’il est en retard Harvey, pourtant il n’arrive pas à se décider ne serai-se que sur la chemise à porter. Tantôt une claire, tantôt une plus foncé. Il essaye et ressaye sans se décider pour un détail pourtant si futile. Depuis le départ de Lowell, il a les sentiments en vrac et l’esprit ailleurs. Il y a eu les retrouvailles avec Rhett, qui lui ont fait un bien fou, pour qu’en suite il ne tombe que plus bas en découvrant un mot du chirurgien parti dieu sait où. Juste un mot. Après tout ce qu’il a fait pour lui. C’est son cœur qui s’est mis en berne, alors qu’il cherche le moyen de continuer d’avancer. Cette sensation qui prend aux tripes, de n’être qu’un solitaire condamné à le rester.
Il fini par prendre le volant de son bolide jusqu’à la fameuse soirée où Rhett lui a proposé de se rendre. Il n’était peut-être pas présent, peut être pas proche de grand monde, mais il sait. Il compatit à ce genre de douleur et surtout, il veut être là pour son ami. Le grand blond et lui, les deux acolytes de toujours. La complicité exacerbée, si bien que l’architecte se surprend à songer qu’ils sont comme des sortes d’âmes sœurs, à se comprendre si bien, parfois sans même prononcer un seul mot.

Le voilà donc qui fait enfin son entrée, vêtue d’une façon assez sombre pour ne pas jurer. Sa chemise, elle d’un rosé clair, offre une teinte de joie au milieu de la grisaille. Son regard clair détaille l’assemblée, quelques têtes connues comme le fameux artiste qu’il a aidé en le raccompagnant chez lui. Quelques hommes et femmes déjà aperçus, sans pour autant mettre quelques prénoms sur les visages. Puis il le distingue, le géant blond, encore plus grand que lui. Il esquisse un sourire, Harvey, en s’approchant de celui qui semble le chercher du regard. « Salut Rhett, désolé du retard » Glisse t-il avec un doux sourire, posant sa main sur l’épaule du blond. « Tu vas te foutre de ma gueule, mais je n’avais aucune idée de comment m’habiller pour ce genre de trucs, enfin d'évènement » Dit-il en désignant brièvement l’assemblée du regard. Il a un sourire un peu gêné, ce genre de mimique qui le rend attachant. Puis voilà que l'architecte tourne la tête vers la jeune femme qui a rejoint son ami entre temps, certainement, avant de sourire et de tendre une main polie. « Veuillez m’excuser, j’ai été accaparé par cet idiot. Harvey, un ami de longue date de Rhett, enchanté » Un nouveau sourire charmant et agréable dont tu as le secret. Toi le parfait gentleman qui pourtant, vient de montrer une facette plus détendue que celle que tu arbores habituellement.

Tu lèves le nez quand une voix familière t'interpelle, machinalement tu range ton smartphone dans la poche de ton pantalon et repère facilement ton interlocutrice. Scar. Tu t'attendais pas à la voir ici, en fait, tu ne t'étais pas posé la question. Tu esquisse un sourire à sa remarque. Une question qu'elle a souvent du se poser puisque toi tu n'as jamais cessé de le faire. Cela semble pourtant si simple, mais c'est loin de l'être. Tu souris légèrement parce que tu ne peux pas lui cacher ton ressentis, tu es content de la savoir en pleine forme, stupide, mais véridique. Tes yeux se perdent un instant sur le morceau de papier vierge et tu soupire alors. "Qui aurait cru que ce serait si compliqué de formuler un vœux." tu lui aurais bien répondu qu'un poney, une nouvelle décapotable, la garde exclusive de ton fils, obtenir des super pouvoirs faisaient partie des choses qui te faisaient envie, mais tu ne l'as pas fait. "Tu le sais pourtant." que tu lâches en prenant une profonde inspiration, toujours ce léger sourire aux bords des lèvres quand ton regard finit par capter celui de Harvey. Tu bats des cils rapidement, amusé par les réflexions douteuses et futiles de ton meilleur ami. T'as même pas eu à réfléchir à ta tenue toi, pourtant tu es directement concerné par l'événement. "Ha bah, non, on s'en fout !" que tu balances en riant à demi, c'est qu'il te fait marrer ce gaillard qui semble perdu la moitié du temps entre un monde parallèle et la réalité. Tu arques un sourcil quand il se présente, faussement vexé de la remarque qu'il fait à ton égard en se présentant à la plantureuse brune. "Harvey, je te présente Scarlett, Sca' - Harv'." que tu rétorque en agitant ton index pour simplifier les présentations, peut-être même éviter qu'ils n'échangent trop entre eux, t'en sais rien. Ça te fait tout drôle de les voir réunit là, parce qu'ils font partie de ta vie depuis si longtemps sans jamais s'être rencontrés. "Harvey est un ami de longue date, un très bon ami. Scarlett." tu marques une pause, pinçant la base de ton nez en prenant une profonde inspiration. "Scarlett c'est..." le malaise, putain. "Une exception." t'adresse un sourire glacial à tes interlocuteurs pour leur faire comprendre que tu compte fermer ta gueule maintenant.

Droit devant toi, la lueur de la lune en croissant reflétait sur les vaguelettes qui venaient s'échouer à quelques mètres de tes pieds. Tu prenais quelques gorgés, perdu dans tes accablantes pensées. Bercés par les vents doux, ton regard qui se perdait sur l'infinité de l'océan droit devant toi. Alors qu'une silhouette vint trancher ce moment de confession. Rhett Brown, le diable réincarner dans le corps de cet apollon, trop grand, trop beau et trop riche pour une quelconque bataille où le gagnant pourrait repartir avec le cœur de la belle rousse. Il passa, un sourire de salutation, mais tu ne répondis pas, tu préférais prendre une autre rasade de son nectar houblonné. Tu regardas repartir tranquillement vers la foule qui s'entassait de plus en plus devant les tables, lampions à la main. Tu ne peux même pas penser un jour lui pardonner d'avoir agi ainsi, volant la personne qui t'étais le plus cher. Trop rancunier pour passer devant ses gestes puérils. Tu replongeas la tête entre tes bras, pensif et seul, comme tu avais pris l'habitude au cours du dernier mois. Ce dernier mois qui avait été très difficile pour toi. Tu restas dans cette position un bon moment, jusqu'à ce qu'on te dérange, pourtant, tu restais dans cette disposition jusqu'à entendre cette voix qui, autrefois, t'aurais réconfortée. « Je suis désolée pour Clarke » des mots qui sonnaient sans aucun sens, mais tu pinças les lèvres et hochât la tête en jetant un coup d'œil par-dessus ton épaule pour la remercier, évitant de te rappeler le visage livide de la défunte. Cette proximité avec Lauren t'était presque étrangère maintenant. Depuis ton retour en ville, cette la première fois qu'elle venait te parler, toi qui avait abandonné toute tentative de rapprochement depuis le jour fatidique. Elle fit une remarque sur tes cheveux, un peu plus long qu'à l'habitude. Tu souris à peine, replongeant ton regard sur l'horizon, fuyant toute de discutions. Tu marmonnas « Brown vient tout juste de passer, en courant un peu tu devrais le rattraper.» Ne comprenant pas pourquoi, maintenant, elle prenait la peine de s'ouvrir à une discussion.

C'était son idée de se rendre à cette soirée du souvenir, mais quel souvenir ? A croire qu'ils avaient échappé de peu à un drame, Elise en avait entendu parlé : la mariage qui tourne mal. Elle se dit que le monde ne pouvait pas aller plus mal, ou alors peut-être était-ce elle qui portait la guigne et que le karma voulait la mettre en garde contre quelque chose. Une sortie par semaine, tel était leur marché afin de d'afficher en publique et n'éveiller aucun soupçon. Ils donnèrent une unique lanterne au couple et afin de s'en emparer la jolie blonde se détacha du bras de Jack sans même sourire et la calait sous son bras. "Quelle merveilleuse idée tu as eu là." lui reprocha t-elle à voix basse, non pas que l'idée d'inscrire un souhait sur une lanterne la dérange, intimement elle trouvait ça très poétique, mais elle était également mal à l'aise à l'idée de faire semblant de partager la peine des habitants d'une ville qu'elle connaissait à peine. Non elle ne pleurerait pas leurs morts, elle avait déjà assez à gérer comme ça. Elle entraînait @Jack Beauregard à l'écart de la foule en soupirant doucement. Si elle s'était attendue à une soirée si glauque elle ne serait pas sortie de chez elle, autant regarder la chaîne "histoire" dans le canapé. Elle finit par caler la lanterne sous son aisselle en constatant qu'un bouton de la chemise de l'agent fédéral s'était encore détaché et laissait entre-apercevoir ses pectoraux saillants, consciente que cela la déconcentrerait sans vouloir se l'avouer elle s'arrêta net devant lui et prit la liberté de le reboutonner. "Tu devrais penser à acheter des chemises à ta taille" râla t-elle alors avant de ne chuchoter "Essayer de s'intégrer le soir d'une fête en l'honneur de personnes décédées je ne crois pas que ce soit la meilleure idée que tu aies eue." elle lui adressa un regard froid et perçant tout en le réprimandant. Elise était à mille lieues de s'imaginer ce qui l'attendait ce soir.

Assise dans la voiture, vêtue d'une robe légère, Lily s'affaire à nouer ses cheveux. Elle avait toujours un élastique à son poignet, ne pouvant s'empêcher de jouer avec ses cheveux, les laissant détacher pendant quelques minutes puis les coiffant avant de les libérer à nouveau. C'était plus fort qu'elle. Assise à côté d'elle, il râle comme toujours et elle l'ignore comme à son habitude. « C'est la moindre des choses de participer à cette soirée en souvenir des victimes... Fait pas cette tête.» Après tout, s'il ne voulait vraiment pas, il avait qu'à ignorer tes demandes et rester chez lui. Elle ne parvenait absolument pas à comprendre ce qui se passait dans cette tête, cet homme était un mystère et c'était sans doute en partie pour ça qu'elle ne pouvait pas s'empêcher d'être aussi intriguée. Elle ne mettait pas de mot sur l'attraction qu'il avait sur elle, mais comme toujours, dès que ça s'annonçait mal, elle fonçait. Arrivant enfin sur les lieux, elle glissait sa main dans la sienne, s'amusant de sa réaction. Rejoignant les gens qui les accueillait, elle acceptait l'idée de l'avoir, souhaitant de toute façon faire un vœux et trouant le concept adorable. Elle était contente de l'avoir, mais la façon avec laquelle il le lui avait donné lui faisait lever les yeux au ciel. Il s'arrête, lui écrabouilles les doigts et elle se retient de peu de lui balancer un coup de lampion pour qu'il la lâche. « Aïe ! Qu'est-ce que tu fout ? » Il avait une tête absolument pas rassurante et lorsqu'il proposait d'approcher les gens sans qu'elle ait à le forcer à le faire, elle savait que ça n'annonçait rien de bon bien qu’elle ne se doutait pas de ses intentions. Les sourcils froncés, elle le suivait en souriant sans trop savoir pourquoi et vers qui ils allaient,