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 You're a bad idea but I like bad ideas. (silas)

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Scar Lavon

Scar Lavon
posts : 522
avatar : Zoe Saldana.
crédits : blue comet & halloween
ɷ statut : sentimentalement immature, sexuellement éparpillée.
✎ métier : ex-taxidermiste tu vivais en déjouant la mort pour vos amis les bêtes. Aujourd'hui tu bosses dans le gym de ton frangin.
✌ age : trente-huit ans, la quarantaine se dessine sur ton visage impassible.

SECRET GARDEN
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MessageSujet: You're a bad idea but I like bad ideas. (silas)   You're a bad idea but I like bad ideas. (silas) EmptyLun 26 Juin - 0:15


GOOD MORNING MEMORIES

flashback (mars 2009)


T’es là. Tu sais pas trop pourquoi t'es là tu sais seulement qu’idéalement tu ferais bien de rentrer chez toi. T’observes les immeubles défiler à travers la vitre, trop morte pour conduire t’as chopé un taxi la clope à la bouche, il t’a réclamé de l’éteindre, t'as eu l’envie folle de le faire sur ses mains disgracieuses scotchées au volant mais t’as refréné tes pulsions agressives parce que rentrer à pieds te faisait chier, clairement. Tu regardes ton portable et fais défiler du bout de l'index les derniers messages auxquels tu n'as pas répondu. Volontairement. Par simple vice parce que t'avais décidé cette nuit d'être d'une humeur exécrable, parce que t'as l'impression d'être vide de toute sensation. Tu te sens comme un fantôme fumant tranquillement une clope adossée à sa pierre tombale, sauf que t'es vivante. Tu te mets alors à farfouiller dans ton sac à la recherche d’une aspirine ou de n’importe quel cachet qui pourrait améliorer ton état mais c’est vain, tu le sais, même ce putain de chauffeur de taxi a l’air de s’en rendre compte. Il te fixe de façon suspicieuse à travers le rétroviseur comme si t’avais l’intention de lui braquer une arme dessus, attendant le moindre geste déplacé ou dangereux de ta part. Il a cet air de dédain qui t'insupporte, constatant et déduisant que t’es indéniablement en train de te remettre de ta cuite nocturne. T’aimes pas les types comme lui, plein de gens en fait, t’aimes pas beaucoup de monde mais t’as tes raisons. Et qu’est-ce que ça peut leur foutre au fond ? Lui te prend pour une idiote, le type qui t’a sauté cette nuit pour une fille facile. Tu hausses les épaules à leurs jugements. Le cerveau et le cœur sont des organes passés de mode. T’espères pour les générations à venir, qu’ils s’en débarrasseront comme d'une pilosité superflue. Tant pis si tu comptes atteindre le poids d'une ombre en te laissant crever de faim grâce à cette liqueur merveilleuse. T'espères qu'elle liquidera chez toi autant de neurones que de graisse. Tu seras abominablement frustrée et complètement abrutie. Tu seras esthétique et impitoyable. T’as les yeux vitreux et on prend ça pour du mystère. Tu n'as pas à rougir de tes élans envers les autres comme d'une maladie honteuse puisque tu n’as plus la force, ni la faculté d'en éprouver. T’es un objet de désir. Le néant dans une écosse magnifique. En somme t’es pas plus à plaindre qu’une autre, qu’elles toutes qui ne valent pas mieux que toi. T'aimes cette apparence ectoplasmique, tu es l'allégorie de ta propre déprime, l'incarnation du laisser-aller et du désespoir. Et tout ce cirque à cause de quatre petits mots. C’est comme ça, il existe des mots dévastateurs qui rasent tout sur leur passage. Comme les tornades, les ouragans. Bien sûr, on voudrait rester droit, mais on ne peut pas résister. C'est impossible. Ces mots peuvent faucher des montagnes. Ils foudroient. On ne sent presque rien. Mais après, ça ne vaut même plus la peine de faire semblant d'être vivant. On n'existe plus. L’espace d’une nuit t’as eu l’impression de ne plus exister. Il t’a supprimé de la carte en seulement quatre mots : « je vais me marier ». Lui, avec la bague au doigt, c’est la blague de la semaine. Non, de l’année. Enfoiré. C’est tout ce que t’es parvenue à penser en descendant tes verres de tequila. T'es sur les nerfs. Surexcitée et agacée. Délirante, impatiente. Survoltée. T’es furieuse, mais tu refuses de trouver l’origine de cette colère, tu te contentes de noyer ton mécontentement dans l’alcool.

Le véhicule se stoppe enfin, t’arrives à bon port.  Tu sors en laissant un billet, pour la course et te dépêches de fuir l'habitacle avant de te prendre une remarque de sa part. Le soleil te transmet ses effets néfastes, titillant ta migraine déjà trop insistante, t’enfiles une paire de lunettes noires pour te protéger des maudits rayons, accessoirement pour camoufler la lassitude qui anime ton visage. T’as à peine fait deux pas que ton regard se porte sur une indésirable au coin de la rue, une ex-conquête que tu n’as pas pris la peine de rappeler et qui pourtant s’accroche à toi comme un vieux chewing-gum sous une chaussure. T’as beau tout faire pour la décoller rien n’y fait. Les hommes eux, ont l'obligeance de comprendre le message plus vite lorsque tu les jettes, mais avec certaines demoiselles l’espoir d’une vraie relation les transforme parfois en nuisibles. « Et merde ! » jures-tu entre tes dents, faisant volte-face en priant pour qu’elle ne t’ait pas remarqué, t’es pas en état de supporter la scène d’une maîtresse rejetée. Cherchant une échappatoire tes yeux finissent par rencontrer un visage familier à la terrasse du café d’en face, le vague souvenir d’un nouvel an bien arrosé se rappelle à toi, sans plus attendre tu te précipites sur le passage piéton alors que tu la vois se diriger vers toi. « Désolé mon cœur, j’espère ne pas être trop en retard ! » lances-tu à l’intention de l’homme qui n’a pas encore compris que tu t’adressais à lui, pressée par le temps tu n’attends pas sa permission, profitant qu’il relève le nez vers toi tu déposes un rapide baiser sur ses lèvres. Le serrant dans tes bras tu saisis l'occasion pour lui glisser quelques mots à l’oreille « Joue le jeu je t’en prie ! »  t’asseyant à sa table t’espères qu’il ne te fera pas faux bond malgré ton intrusion importune, t’auras tout le temps de t’excuser pour ça. Se sont pas les plus ordinaires des retrouvailles mais t’as jamais été du genre à faire comme tout le monde de toute façon.











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