nothing to lose w/deb

Hier soir, Bane était rentré de chez Patti déboussolé, mais surtout en colère. En colère, contre Patti pour avoir eu l’idée de lui mentir, de continuer cette mascarade en pensant sincèrement qu’un bébé serait le moyen de se rapprocher. Il ne l’a comprenait plus et il se demandait s’il l’avait réellement compris un jour parce que si elle était capable de lui mentir sur un sujet aussi sérieux, où était la vérité ? Bane était aussi en colère contre Deb qui était visiblement au courant de cette supercherie depuis plus d’une semaine. Certes, elle avait apparemment essayé de convaincre Patti de lui dire la vérité, mais elle l’avait laissé dans le flou total. Il aurait attendu de la part de sa meilleure amie qu’elle lui révèle ce secret et non pas qu’elle attende. Il était donc entré en trombe dans sa chambre pour la confronter à la réalité, mais elle n’était pas présente. Il avait essayé de la joindre sur son portable sans succès. Il avait fini par lui envoyer un message afin qu’elle sache qu’ils devaient parler. Ils avaient alors convenu qu’elle repasse ce midi à la maison pendant qu’il n’y aurait personne. Il n’avait aucune envie que tout le monde et surtout les enfants assistent à une dispute. Bane ne savait pas comment il allait gérer la situation. Il n’avait pas envie d’exploser littéralement, mais il savait que c’était ce qui risquait d’arriver. Il avait tellement de rancœur, de frustration en lui qu’il ne savait pas comment se contrôler. Il pensait qu’il méritait mieux que ça surtout venant de Deb. Il se sentait trahie par sa meilleure amie et c’était sans doute ce qui faisait le plus mal. Bane avait travaillé de la maison ce matin. Il savait qu’il n’arriverait pas à se concentrer correctement au bureau. C’était un avantage d’être le patron. Il était dans la cuisine lorsqu’il entendit la porte. Cela devait être Deb. Au lieu, de lui tomber dessus il décida de la laisser venir à lui, de laisser la jeune femme face à ses cachotteries. Bane se sentait comme le dernier des idiots. Depuis des années il assurait ses arrières, il l’aidait et lui disait tout. Il avait même accepté de l’aider à élever ses neveux, il avait aussi accepté de mentir pour elle auprès d’Evie et Philip pour finalement la voir lui mentir durant des jours. La jeune femme arriva enfin dans la cuisine. Face au silence de Deb il décida néanmoins d’engager la conversation. « Tu n’as rien à me dire ? » Lui demanda Bane. Son regard était sombre, distant. Il n’était pas fou de rage comme hier soir, mais il n’était pas non plus ravi. Il s’attendait à mieux venant d’elle et maintenant il attendait de voir ce qu’elle allait bien pouvoir lui dire pour s’expliquer.

Deb réglait les derniers préparatifs du mariage de Phillip et Evie et cela se transformait souvent en une journée de plus de 10 heures. Elle essayait tout de même de s’accorder un peu de temps pour manger ou pour aller faire les courses le midi. Elle comptait sur bane et brad pour aller chercher Chris au collège ces derniers jours. Heureusement pour elle, ils étaient compréhensifs et ils savaient que ce mariage avait une réelle importance pour Deb et Lauren et que si tout se passait bien, ils auraient maintenant moins besoin de faire les comptes à la fin du mois. La wedding planneuse revoyait une dernière fois le plan de table mais son portable lui indiquant qu’elle avait reçu un message la sortit de son efficacité. Elle regarda pour tomber sur un message de Bane lui indiquant qu’il était au courant. Deb savait bien évidemment de quoi il voulait parler, le mensonge de Patti sur sa grossesse. Il savait tout et Patti avait dû lui parler de leur discussion dans les toilettes des dames de la salle de sport. De toute façon la trentenaire comptait lui dire qu’elle était au courant de cette fausse grossesse. La brune était néanmoins contente que Patti ait enfin dit la vérité à Bane, depuis le temps qu’elle l’attendait. Toutefois, elle savait que ce mensonge risquait de ne pas plaire à son meilleur ami. Elle avait pourtant toutes les bonnes raisons de ne lui avoir rien dit, la première étant qu’elle s’était jurée de ne plus se mêler de ses histoires de cœur depuis ce qu’il s’était passé au mariage de sa sœur. Ce n’est pas de gaieté de cœur qu’elle se rendit à la villa, elle savait que Bane l’attendrait au tournant et elle n’avait pas vraiment besoin de ça en ce moment. Elle gara la voiture dans l’allée et déchargea quelques sacs de courses. Bane était dans la cuisine, elle voulut prendre le temps de ranger ces achats avant d’entamer la discussion mais son meilleur ami était visiblement impatient de savoir ce qu’elle avait à lui dire concernant toute cette histoire. « Tu n’as rien à me dire ? » demanda-t-il. Deb pouvait sentir une once d’énervement dans la voix de l’entrepreneur. Elle soupira en s’approchant près de lui, elle n’avait vraiment pas besoin de ça mais elle lui devait des explications. « Je ne t’ai rien dit parce que j’ai considéré que ce n’était pas mes affaires et que ça ne regardait que toi et Patti. Bien évidemment que si elle n’avait pas craché le morceau très rapidement je te l’aurai dit » dit-elle en s’approchant de lui. Elle voulait lui montrer que tout ça ne partait que d’un bon sentiment, rien de plus. Elle ne lui avait pas caché la vérité avec plaisir bien au contraire. « Comment est-ce que tu vas ? » lui demanda-t-elle. Il ne devait pas être au meilleur de sa forme, elle avait remarqué combien il avait été heureux suite à l’annonce de la grossesse de Patti, alors la vérité devait être dure à accepter.

vBane voulait qu’elle lui explique comment elle était arrivée au point de se dire que oui c’était une bonne idée de laisser Patti lui dire la vérité, de le laisser raconter à quel point il était heureux de devenir père et se ridiculiser devant tout le monde. Malheureusement les explications de Deb ne l’aidait pas à comprendre et à se sentir mieux. Il savait qu’elle avait essayé de bien faire, mais en voulant faire ça elle avait mis leur amitié au second plan. Ils pensaient qu’ils se devaient toujours la vérité surtout lorsqu’un des deux sort avec une menteuse et qu’elle est prise sur le fait. Elle se rapprochait de lui, mais il fit un pas en arrière. Il n’était pas encore prêt à passer l’éponge. « Oui en attendant, tu me regardais simplement avoir l’air d’un con en parlant de ma future paternité qui n’existait pas. » Lui lança Bane. Le redire lui faisait encore plus se sentir comme le roi des idiots. Il n’arrivait pas à croire qu’il l’avait dit à tout le monde. Il se sentait humilié. « J’aurais quand même aimé un avertissement surtout venant de ta part. » Continua-t-il. Il avait besoin que ça sorte, il avait besoin qu’elle comprenne que malgré ce qu’elle avait essayé de faire ce n’était pas la bonne option. Il attendait autre chose venant de sa meilleure amie. Mais, il n’avait pas encore fini, pas encore non. Il avait besoin de dire les choses une bonne fois pour toute. « Qu’elle me mente on va dire ok je la connaissais pas si bien que ça finalement. Je me suis trompé encore une fois. Mais venant de toi, ma meilleure amie, celle censée assurer mes arrières, me dire la vérité même quand c’est difficile, bah c’est difficile à digérer ! » Fini par lui dire Bane. Il détestait l’idée de se disputer avec elle, mais il ne pouvait pas faire comme si de rien était. Il était blessé par la personne qu’il estimait le plus. Elle devait le savoir. La jeune femme voulait savoir comment il allait, mais elle devait s’en douter. Il avait sûrement perdu sa copine, son bébé imaginaire alors cela faisait beaucoup pour un seul homme. Bane ne le dirait pas, mais ce n’était pas que sa fierté qui en prenait un coup, c’était aussi son cœur. Il avait toujours eu envie de devenir père, certes, la situation n’était pas idéale, mais il en avait vraiment eu envie de ce gosse. Maintenant il se retrouvait au point mort pour ne pas dire en régression. Il avait l’impression d’être dans un mauvais cauchemar. « Comment penses-tu que je vais ? » Lui demanda Bane avant de souffler et de passer sa main sur son visage. Il essayait de se calmer parce que cette situation le fatiguait inutilement.

Deb savait pertinemment qu’elle n’allait pas s’en tirer si facilement. Elle savait que Bane ne digérerait pas facilement la nouvelle, en même temps qui pourrait ? Simplement elle n’avait pas besoin de ça en ce moment. Entre les enfants à gérer et le mariage, elle n’avait plus vraiment le temps de se consacrer à autre chose et cela passait par son amitié avec Bane. Elle s’était éloignée volontairement de lui pour ne pas avoir à l’entendre parler de son bébé, une façon pour elle de vivre dans le déni de son mensonge en attendant patiemment que Patti lui avoue la nouvelle. Oui ce n’était pas correct et surtout, ça ne lui ressemblait pas. Aujourd’hui elle était quelque peu dépassée par les évènements et elle avait beaucoup plus à gérer qu’une énième petite amie de Bane qui abusait de sa gentillesse. « Oui en attendant, tu me regardais simplement avoir l’air d’un con en parlant de ma future paternité qui n’existait pas. » dit-il visiblement en colère que Deb n’ait rien dit. « J’aurais quand même aimé un avertissement surtout venant de ta part. » ajouta-t-il. Elle soupira, elle n’avait clairement pas envie de se justifier parce que ça impliquait de lui avouer pourquoi elle ne lui avait rien dit. Elle ne voulait plus se mêler de sa vie amoureuse parce que quelque part, elle l’aimait toujours. « Qu’elle me mente on va dire ok je la connaissais pas si bien que ça finalement. Je me suis trompé encore une fois. Mais venant de toi, ma meilleure amie, celle censée assurer mes arrières, me dire la vérité même quand c’est difficile, bah c’est difficile à digérer ! » finit-il par dire. Elle le regarde, il avait raison se dit-elle, complètement. « Comment penses-tu que je vais ? » lui demande-t-il de manière rhétorique. D’habitude Deb n’aurait pas hésité à dire la vérité à un ami qui plus est à son meilleur ami mais elle ne l’avait pas fait, par peur de lui faire du mal et de se mêler d’une histoire dont elle aurait tant voulu être la protagoniste (sans l’histoire de la fausse grossesse, bien évidemment). Alors elle fait ce qu’elle a toujours su faire lorsqu’elle doit faire face à ses sentiments : elle prend la fuite. « D’accord, j’aurai dû venir t’en parler mais tu crois pas que j’ai autre chose à gérer que ta folle dingue de petite amie qui te fais croire qu’elle est enceinte ? » lâche-t-elle dans un semblant d’énervement pour ne pas avoir à dire la vérité. « J’ai trois ados à gérer, une entreprise à faire marcher, alors la prochaine fois que tu ne connais pas « si bien que ça » la fille avec qui tu partages ton lit, soit gentil, mets une capote et on aura pas à avoir ce genre de discussion. finit-elle par dire. Même s’il y avait une part de vérité dans ce qu’elle disait, elle ne voulait pas lui faire de mal. Bane est un homme tellement gentil, la preuve en est encore aujourd’hui avec ses neveux et sa nièce, il est l’homme idéal tout du moins celui de la wedding planneuse. Mais après toutes ces années et tout ce qu’elle lui a fait subir elle se résigne à lui avouer ses sentiments, alors elle préfère se mettre en colère et l’énerver parce que c’est plus simple, plus simple que de dire la vérité.

Bane resta bouche bé face aux paroles de la jeune femme. C’était bien la première fois qu’elle disait des choses aussi horribles. Il prenait conscience que ses problèmes elle n’en avait strictement rien à faire parce que cela ne concernait pas sa petite personne. Elle se montrait injuste et insultante envers lui. Il ne s’attendait pas à ça de sa part. Elle ne semblait pas se rendre compte que sans lui elle serait dans une situation précaire. Il l’avait aidé chaque jour à prendre soin de ses neveux dont sa nièce qui il faut le dire ne la supporte pas. Il rentre dans ses combines lorsqu’elle se met à dos la future mariée parce qu’elle est incapable d’être honnête et surtout il ne l’a juge pas lorsqu’elle donne son corps à n’importe qui ou presque. Il se sentait vraiment blessé par la seule personne qui comptait réellement pour lui. Il avait l’impression de ne pas la connaitre si bien que ça. « Oh c’est classe, vraiment classe surtout venant de ta part. » Lâcha Bane. Il lui aurait bien ri au nez puisqu’il n’était pas le seul à coucher avec n’importe qui et à faire n’importe quoi surtout en ce moment. Cependant, en tant qu’ami il ne l’avait jamais jugé. Néanmoins, la réciproque n’était pas vraie. Finalement peut-être qu’il aurait dû écouter ceux qui disaient que Deb se servait de lui au fil des années. Elle n’était absolument pas reconnaissante pour tout ce qu’il faisait pour elle. « Par contre, tu as le temps pour coucher avec le premier venu, mais pas pour ton meilleur ami. D’ailleurs un meilleur ami qui s’occupe de tes trois ados et qui t’écoutent à chaque fois que tu as besoin ou mieux qui rentre dans tes mensonges pour te sauver la mise… » Lui fit remarquer le jeune homme. Il comptait bien lui rappeler qu’elle était bien contente de le trouver quand elle avait besoin. Il comprenait désormais que la réciproque n’était pas vraie. Il avait surtout le droit de l’écouter et de la fermer, mais cela n’allait pas continuer ainsi. « Je note ce que tu penses de moi et de notre amitié. Ne t’inquiète pas je ne t’embêterais plus avec mes problèmes. En faites, je ne t’embêterais plus tout court ! » Rajouta-t-il avant de sortir de la cuisine. Il ne comptait pas rester ici à l’écouter l’insulter parce qu’elle avait trop de problème pour s’occuper des autres. Il décida alors d’aller s’isoler dans le jardin afin de se calmer. Il aurait pu le faire dans sa chambre, mais aller dehors lui permettait de se sentir plus libre.

« Oh c’est classe, vraiment classe surtout venant de ta part. » répondit Bane. La wedding planneuse croisa ses bras comme une guerrière, elle était parée à affronter ce qui allait suivre et elle imaginait que son meilleur ami n’allait pas être tendre avec elle. « Par contre, tu as le temps pour coucher avec le premier venu, mais pas pour ton meilleur ami. D’ailleurs un meilleur ami qui s’occupe de tes trois ados et qui t’écoutent à chaque fois que tu as besoin ou mieux qui rentre dans tes mensonges pour te sauver la mise… » Deb ne pu s’empêcher d’ouvrir la bouche lorsqu’il lui dit qu’elle était prête à coucher avec le premier venu. Elle n’en revenait pas qu’il joue cette carte, sans compter sur le fait qu’elle s’était confiée à lui sur Alexander, un dérapage d’une nuit et depuis elle n’avait pas couché avec un autre homme. « Je ne t’ai jamais demandé de t’occuper des garçons et de Beckie, Bane ! Tu le fais de toi même alors sois-gentil ne les inclus pas dans cette conversation ! lâcha Deb en colère qu’il se serve des enfants pour l’atteindre elle. La trentenaire comprenait qu’il avait des choses à lui reprocher mais elle ne supportait pas qu’il implique ses neveux et sa nièce à cette conversation qui tournait en dispute. Elle savait combien l’arrivée des enfants avait été compliquée à la villa, chacun de ses amis avait mis la main à la pâte pour que Beckie, Jaden et Chris se sentent au mieux dans leur nouvel environnement. Deb avait conscience de l’énorme service qu’elle avait demandé à ses trois amis mais elle avait aussi proposé de louer une maison seule, c’est eux qui avaient insisté pour que rien ne change. « Je note ce que tu penses de moi et de notre amitié. Ne t’inquiète pas je ne t’embêterais plus avec mes problèmes. En faites, je ne t’embêterais plus tout court ! » finit par dire Bane en sortant de la cuisine en trombe comme pour s’aérer l’esprit. Deb souffla tout en posant les mains sur ses hanches, elle n’aurait pas dû aller aussi loin, elle s’en voulait. Son meilleur ami venait d’apprendre qu’il ne serait pas père et il devait aller très mal, il avait besoin de son soutien. Elle s’avança sur la terrasse. « Je suis désolée, j’aurai pas dû te balancer toutes ces choses à la figure, c’est juste qu’en ce moment je suis sous tension, je sais ça n’excuse en rien mais ça m’a fait mal au cœur que tu ne me reproches d’avoir rien dit pour Patti. Je pensais faire au mieux en ne me mêlant pas de tes histoires pour une fois. Mais tu as raison j’aurai dû te le dire.» avoua-t-elle. Elle resta flou sur ses raisons. « Je comprendrai que tu m’en veuilles pendant quelques temps .» finit-elle par dire en détournant les talons pour reprendre le chemin de la cuisine. Après tout ce qui était fait est fait, elle ne pouvait pas revenir en arrière mais elle ne voulait pas perdre son amitié avec Bane pour si peu, elle tenait beaucoup trop à lui pour ça.