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 don't grow up it's a trap. (eden)

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MessageSujet: don't grow up it's a trap. (eden)    don't grow up it's a trap. (eden)  EmptySam 20 Mai - 0:17


VOUS PENSEZ QUE LE GRAND AMOUR EST LA SEULE CHOSE QUI PEUT VOUS BRISER LE CŒUR ET L'ILLUMINER... OU LE DÉTRUIRE.
ET PUIS... VOUS DEVENEZ MÈRE.

Des bruits de talons qui résonnent sur le macadam, une clope au bec et le mascara légèrement abîmé sous un regard maquillé de cernes. Tu n’as ni eu le temps ni l’envie de les camoufler à l’aube, tu reçois des regards empreint de curiosité malsaine de la part des joggeurs matinaux, de ces ménagères qui sortent prendre leur journal fraîchement lancé sur la pelouse, de ces pantins en cravate qui partent travailler. C’est l’heure des jugements sourds, tout le bon voisinage se réveille alors que tu sembles aller te coucher. Tu files entres les allées octroyant à certains un signe de main en gage de courtoisie, t’en ignores d’autres qui désapprouvent tes allées et venues régulières. Escaladant quatre à quatre les marches du perron t’insères ta clef dans la porte d’entrée avant de te glisser à pas de loup à l’intérieur, telle une voleuse dans ta propre maison. Tu songes à combien il serait plus aisé d’avouer à ton fils que tu fréquentes quelqu’un, tu n’aurais plus alors à filer au petit matin de chez lui pour feindre d’avoir passé la nuit chez toi. Vous n’avez jamais abordé cette discussion, celle où tu finis par voir d’autres hommes comme le fait sans doute actuellement son père. Tu crains de perturber un équilibre si difficilement retrouvé depuis un an, bancal, chancelant. Tu sais d’office que lorsqu’on est enfant on a besoin d’admirer ses parents, de penser qu’ils sont forts, les plus forts. Les parents représentent un rempart contre le monde. On ne veut pas savoir s’ils sont faibles, désemparés, hésitants. On ne veut même pas savoir s’ils ont des problèmes. On a besoin de se sentir en sécurité auprès d’eux. Cette sécurité t’es pas prête à la briser en introduisant dans sa vie un inconnu. Peu importe, tu n’es toi-même pas tout à fait sûr, tu ne cherches pas à te projeter plus loin qu’une soirée. Sortant de la douche en t’emmitouflant dans un peignoir tu prends la direction de la cuisine pour entreprendre la préparation de pancakes, idée qui selon ton fils ne serait guère la plus brillante étant donné tes faibles talents culinaires. Tu t’obstines à tenter vainement de t’améliorer mais chaque fois l’essai se solde par un échec plus cuisant que le précédent. Butant dans les affaires d’école traînant dans le couloir tu manques de te manger le sol te rattrapant de justesse à une poignée de porte, jurant dans ta barbe tu ramasses les livres scolaires à la recherche du sac de ton fils « Eden ! Combien de fois je t’ai dit de ne pas laisser traîner tes affaires partout ! » lâches-tu en soupirant en espérant qu’il t’ait entendu à travers les cloisons de sa chambre, tu sais pertinemment que tu radotes dans le vent mais n’est-ce pas le lot de toutes les mères ? « Si je me retrouve plâtrée à cause d’une mauvaise chute c’est toi qui auras la corvée de t’occuper de moi fils ! Je doute que ça t’enchante.. » continuant sur le ton de la plaisanterie tu ranges machinalement ses manuels dans son sac à dos lorsqu’une pochette d’un emballage métallisée attire ton attention. Petite. Carrée. Étrangement suspecte. Tes doigts s’en emparent et la relâchent aussitôt comme si son simple contact t’avais cramé l’épiderme, les yeux écarquillés tu ramasses l’objet du délit tombé à tes pieds en quatrième vitesse avant de la glisser dans la poche de ton peignoir. Oubliant les pancakes tu te diriges, encore sous le choc de ta surprenante découverte, vers ton café matinal, le visage caché derrière ta tasse t’aperçois ton fils te rejoindre pour le petit-déjeuner. « Bonjour… bien dormi ? » ta voix se veut naturelle mais ton regard lui le contemple, le détaille sous toutes les coutures comme si tu découvrais ton enfant pour la première fois, les yeux aiguisés à l’affût d’un changement apparent. Mais rien. Il ressemble à ce qu’il était hier, et le jour d’avant, et le jour encore avant ça. L’innocence au bord des lèvres et le sourire mutin, la débauche se tenant éloignée de son corps frêle d’adolescent, tu ne te doutais pas un seul instant que tu devrais faire face à cette situation. Si tôt. T’es pas prête. T’as toujours pris ton rôle de mère à tâtons, avançant en eaux troubles en croisant les doigts pour ne pas faire une erreur monumentale. T’ignore comment ouvrir le dialogue sur un sujet si délicat. Alors tu fais comme à ton ordinaire, t’y plonges sans pincettes et sans gants, mettant les pieds dans le plat avec si peu de tact. Silencieuse tu attrapes ses céréales dans le placard, versant de ta main libre du lait dans un bol avant de le pousser vers lui « Autre chose avec tes céréales ? » lui demandes-tu en t’accoudant sur le bar, reprenant ta tasse de café tu déposes à côté de sa cuillère le préservatif que tu as trouvé dans son sac quelques minutes plus tôt « Une petite capote peut-être ? » le questionnant du regard tu réclames des explications à ta récente trouvaille « Tu n’aurais pas quelque chose à me dire par hasard ? »  
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MessageSujet: Re: don't grow up it's a trap. (eden)    don't grow up it's a trap. (eden)  EmptySam 20 Mai - 3:39


THAT AWKWARD MOMENT WHEN YOU REALISE DORA HAS MORE FREEDOM THAN YOU...

Les adultes n’ont pas l’air de s’en rendre compte mais l’école, c’est vachement crevant, vraiment. Et je ne parle pas seulement des insultes, moqueries ou autre. Je parle bien de l’école en elle-même. Ces travaux qu’on nous donne à faire, ces huit heures qu’on passe assis sur une chaise à écrire, à parler ou à s’ennuyer, ce qui est souvent le cas, il faut l’avouer. J’y suis habitué donc je sais gérer, mais parfois, ça étonne ma mère de me voir passer la porte de la maison avec une tête de zombie et marcher jusque ma chambre pour aller me coucher jusqu’à l’heure du dîner où elle vient me réveiller. C’est vrai, l’école devrait être reconnue comme un vrai travail, on devrait être payé pour y aller ! C’est pratiquement ce qui est arrivé avant-hier. J’étais rentré de l’école, complètement fatigué. Je suis allé dans ma chambre, laissant mon sac de cours dans le couloir de l’entrée comme j’avais l’habitude de le faire puis je me suis couché, me réveillant aux alentours de vingt heures pour manger. J’ai ensuite pris un bon bain puis je suis allé me coucher. Je déteste ça. Parce que je n’ai pas le temps de profiter de ma mère le soir, parce que je ne peux pas regarder la télé… mais j’en ai profité tout en sachant que le lendemain matin, nous serions un samedi.

« Eden ! Combien de fois je t’ai dit de ne pas laisser traîner tes affaires partout ! », je me roulais dans mon lit, profondément dérangé par la voix de ma mère qui s’était sûrement encore pris les pieds dans mes affaires d’école… Je les laissais toujours dans l’entrée, c’était un réflexe et ce n’était pas la première fois qu’elle m’en faisait la remarque. Mais j’oubliais à chaque fois, donc… Je lui ai soupiré un bref « désolé » qu’elle n’a forcément pas entendu, encore dans un état de sommeil assez profond. « Si je me retrouve plâtrée à cause d’une mauvaise chute, c’est toi qui aura la corvée de t’occuper de moi, fils ! Je doute que ça t’enchante… » puis elle décida enfin de se taire. Le doux son du silence, qu’est-ce que j’aime ça… J’aime ma mère bien entendu, mais l’entendre le matin, me sortir de mon sommeil, je déteste ça et ça arrive plus souvent qu’on ne le pense. Ah, parfois j’aimerais qu’elle ait un bouton « mute » dans le dos que je pourrais activer à chaque fois qu’elle m’embête, m’énerve un peu.

J’ai continué à rouler dans mon lit, à me tourner dans tous les sens dans l’espoir de retrouver le sommeil qui venait de me filer des doigts mais c’était carrément impossible… C’est pour ça que je détestais qu’on me réveille, parce qu’après, je suis sûr de ne jamais réussir à me rendormir. C’est donc en lâchant un petit soupir que je me suis glissé hors de mon lit vêtu d’un simple t-shirt et d’un short m’arrivant aux genoux, complètement blasé de devoir quitter ma chaude couverture à une heure aussi… tôt ? Il devait être quoi, huit heures, neuf heures ? Un samedi… Je me suis étiré, levant les bras en l’air, les tournant un peu avant de m’occuper de mes jambes en faisant de petits dégagés (tendre la jambe en pointant du pied, en gros), un truc que j’ai appris à la danse mais qui est vachement utile pour ne pas se choper une crampe inutilement. Puis c’est en baillant que je quittais ma chambre, direction la cuisine, passant d’ailleurs près de mon sac d’école que je prenais soin d’éviter à pieds nus… ça aurait bête que moi aussi je tombe dans le piège. Puis j’ai finalement fait mon entrée dans la cuisine en baillant, apercevant ma mère déjà levée, en train de boire son café comme chaque matin. « Bonjour, maman. » je la saluais d’une petite voix. J’hoche la tête lorsqu’elle me demande si j’ai bien dormi, souriant légèrement alors que je prends place sur l’un des tabourets de la cuisine, encore somnolent… j’ai toujours du mal à me réveiller le matin. Il me faut quelques minutes pour que je prenne pleinement conscience qu’un autre jour vient de débuter.

Je laissais et regardais ma mère remplir mon bol de céréales au chocolat, mes préférées. C’était ce que j’avais l’habitude de manger le matin quand elle ne décidait pas de faire ses cupcakes brulés…  Avec du lait, bien entendu qu’elle mettait après. « Autre chose avec tes céréales ? » j’attrapais ma cuillère alors qu’elle me donnait mon bol, sur le point de demander des tartines de confitures à la fraise quand… « Je veux bien des… » elle décida soudainement de poser cet emballage étrange à côté de mon bol. Enfin, pas étrange. Juste… si, étrange. Je n’étais pas bête, je savais très bien ce qu’était un préservatif. On en avait déjà vu à l’école, puis c’est comme s’il y en avait un distributeur dans le bureau de l’infirmière de l’école… « Une petite capote, peut-être ? » Inutile de préciser que sur le moment, mes joues sont passées de complètement blanches à furieusement rouges. On n’a jamais parlé de ce genre de choses avec maman. Le… sexe, les moyens de se protéger, vous voyez ? Alors, j’avoue ne pas comprendre pourquoi ce matin-là, elle avait décidé de me donner un préservatif. Quoi, elle croyait que j’avais une copine ? Que parce qu’Odessa était venue à la maison quelques jours avant pour faire un exposé, j’avais envie de faire… ça avec elle ? Mais. C’est juste une amie… une très proche amie, rien d’autre. Puis non, c’est gênant. J’avais pas envie d’avoir cette fameuse discussion que tous les enfants avaient avec leurs parents dans les films. Ça me met mal à l’aise ce genre de choses.

Alors, je me contentais de la regarder avec ce regard interrogatif, typique de mes fameux moments ‘’Eh maman, qu’est-ce que tu fais… ?’’ que j’utilisais quand ma mère avait l’habitude de me taper la honte à l’extérieur de la maison, et Dieu sait que ça arrive très souvent. « Maman, je… » Qu’est-ce que j’aurais à lui dire ? Que je savais qu’il était important de se protéger quand on voulait faire quelque chose mais que je ne comprenais certainement pas pourquoi elle voulait avoir cette discussion maintenant ? « Maman, c’est… gênant. » je lui disais timidement, d’une voix hésitante alors que je posais doucement ma cuillère sur la table. Je n’avais plus vraiment faim… Je sentais son regard sur moi, ce regard que je n’aimais pas voir. Ce regard qui m’indiquait qu’elle se posait pleins de questions, qu’elle ne comprenait rien de ce qui était en train de se passer (comme moi) mais surtout ce regard qui me donnait envie de prendre mes jambes à mon cou pour sortir de la maison en courant. « Je… je sais déjà comment ça fonctionne tout ça, s’il te plaît… » Dieu merci, on avait reçu des cours à ce sujet à l’école. L’éducation sexuelle, les préventions, tout ça… On n’arrêtait même pas de nous en parler pour qu’on prenne conscience que ça peut être risqué. Je pensais éviter cette discussion avec mes parents, avec ma mère. J’aurais préféré que ce soit mon père qui mette le sujet sur la table, ça aurait peut-être été plus facile d’en discuter d’homme à homme… Bon sang. C’était la première fois depuis longtemps que j’avais envie de creuser un trou dans le sol pour m’y cacher de ma mère.

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MessageSujet: Re: don't grow up it's a trap. (eden)    don't grow up it's a trap. (eden)  EmptyDim 21 Mai - 23:39


VOUS PENSEZ QUE LE GRAND AMOUR EST LA SEULE CHOSE QUI PEUT VOUS BRISER LE CŒUR ET L'ILLUMINER... OU LE DÉTRUIRE.
ET PUIS... VOUS DEVENEZ MÈRE.

Tu restes là à l’observer se décomposer sur place, tanguant sur son tabouret il te lance un regard surpris tandis qu’il vire au rouge pivoine. T’admets volontiers l’inconfort de la situation mais tu ne peux simplement pas éviter la discussion et prétendre n’avoir rien découvert d’anodin dans son sac de cours. T’aimerais, laisser cette explication délicate à son père, mettre le sujet de côté, te contenter de lui préparer ses tartines sans un mot. T’aimerais, tu ne le fais pas. Le paradoxe te frappe de plein fouet, il est là face à toi la gêne se lisant sur ses traits juvénile et tu te demandes à quel moment il t’a glissé des mains. A quel moment a-t-il arrêté d’être ton petit garçon pour devenir cet ado qui ne te dit plus rien, il a encore besoin de toi pour lui servir son petit-déjeuner pourtant il se pense assez adulte pour avoir des relations sexuelles. Le contraste te désarçonne totalement. T’es passée par-là, t’as été jeune toi aussi, tu as fait ta crise, tes erreurs et t’as appris, pour autant c’est bien parce que tu sais que tu voudrais éloigner ton fils de ces mauvais pas, le garder enfant encore, encore un peu. Tu peines à réaliser que t’es passée à côté des signes, t’as rien vu venir et tu trouves au pied du mur, le coinçant avec toi. « Je te le fais pas dire ! » en effet, c’est gênant, autant pour toi que pour lui, l’embarras ne t’a pas épargné lorsque tu as fait ta trouvaille et encore moins la peur, effrayée par cette conséquence inévitable que tu vois se dessiner devant toi. L'idée qu'un jour il puisse être trop tard t’a traversé l'esprit. C'est une idée nouvelle, une sorte de finitude qui s'empare de tous les moments de la vie, même les plus anodins. La fin est partout, pas seulement dans sa jeunesse, il y a aussi la fin des rêves, la fin des choix. Un jour arrive où l'on ne peut plus dire : « quand je serai grand, je serai... » On est grand et l'on est. « Ah oui vraiment ? » lui demandes-tu d’un ton sceptique avant de tremper tes lèvres dans ta caféine, t’as toujours su que ton fils avait peu d’amis garçons et préférait être entouré de demoiselles mais cela ne t’a jamais autant dérangé qu’aujourd’hui, tes pensées voguent vers la petite Odessa et tu manques de t’étouffer avec ta boisson chaude. Si Julian finit par avoir vent de ta découverte t’es pas certaine qu’il le prendra avec autant de sang-froid que toi, tu vois déjà cette histoire prendre des proportions gigantesques et c'est loin de te réjouir « Ecoute.. je suis contente de constater que tu penses à te protéger mais je te rappelle que j’ai trente-trois ans, toi quatorze je te laisse faire le calcul.. Tu sais très bien que ce n’est pas toujours suffisant et je ne souhaite pas devenir grand-mère trop vite. » t’as pas l’habitude de jouer la réprimande avec Eden, tu préfères de loin être la maman « cool » bien plus jeune que celles de ses camarades de classe, avec qui il peut faire des parties de jeux vidéo et des soirées films jusqu’à quatre heures du matin. Tu es bien plus à l’aise dans le rôle du parent-copain et laisse volontiers celui du méchant flic à ton ex-mari, néanmoins dans ce cas précis peu d’options s’offrent à toi. Tu ne peux guère lui interdire de fréquenter des filles de son âge, tu ne peux pas non plus le séquestrer indéfiniment à la maison, ni même lui mettre dans la tête des concepts stupides qui l’encourageraient à croire que le sexe est une mauvaise chose. T’as conscience que lui débiter une morale de bigote serait un discours des plus hypocrites ayant eu toi-même un enfant à dix-neuf ans, seulement il est hors de question que tu l’encourage dans cette voie, il ne manquerait plus que tu planques des paquets de préservatifs dans ses affaires. « J’espérais ne pas à avoir cette discussion avec toi avant au moins deux ans, voir plus idéalement.. mais visiblement je me suis trompée. » quel parent aime voir son enfant grandir ? T’as l’impression qu’il n’y a pas si longtemps tu le promenais en poussette et désormais tu tiens la pire des discussions avec lui à même pas dix heures du matin. L’horreur.  
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MessageSujet: Re: don't grow up it's a trap. (eden)    don't grow up it's a trap. (eden)  EmptyMar 6 Juin - 19:28


THAT AWKWARD MOMENT WHEN YOU REALISE DORA HAS MORE FREEDOM THAN YOU...

J’ai déjà vu un tas de films, de séries dans lesquels il y a ce moment gênant où le parent, la mère, le père vient avoir cette discussion gênante qu’aucun ado ne veut avoir avec ses parents. J’aurais jamais pensé devoir affronter ma mère sur ce sujet-là, l’écouter me dire ça peut être dangereux de faire telle chose sans se protéger… Même si j’ai encore aucune expérience de ce côté-là, je suis sûr que ma mère sait que je suis un garçon sage, très prudent qui ne prendrait pas de risques. Eh oh, maman, souviens-toi que je suis hyper timide et que j’ai jamais embrassé une seule fille… ? Ouais, non, je savais que cette discussion, même si elle ne partait pas d’une mauvaise intention allait me pourrir mon week-end. Je n’avais déjà plus envie de déjeuner, j’avais juste envie de me volatiliser, de devenir invisible et d’oublier tout ça. J’osais pas broncher, dire quoi que ce soit tellement j’étais abasourdi, choqué, surpris par tout ce qu’elle était en train de me dire. « M-Maman… », elle n’avait pas l’air de vouloir me laisser prendre la parole de toute façon, elle semblait lancée et il allait m’être impossible de l’arrêter. Je savais qu’elle avait beau être toujours là à rire avec moi, à certains moments, il était impossible de la freiner, on était obligé de se farcir ces discussions que personne ne veut avoir.

J’osais pas la regarder, mes yeux étaient inconsciemment posés sur le préservatif qui traînait sur la table, près de mon bol encore rempli de céréales. J’ai déjà vu ce genre d’emballages à la télé, sur des affiches publicitaires mais jamais d’aussi près, et de façon réelle. Ma curiosité m’aurait limite poussé à l’ouvrir pour pouvoir analyser l’objet de plus près mais… c’était pas le moment, non non. Puis c’est surtout pas quelque chose à faire devant ma mère, jamais de la vie. Elle m’avait eu à dix-neuf ans, je le savais très bien. Mais moi, j’en ai quatorze. J’en suis encore loin, et j’ai pas envie d’avoir d’enfant, de grandir aussi vite. J’ai encore du temps devant moi, et qu’elle le sache… le sexe « C’est papa qui t’a demandé de me dire tout ça… ? C’est dans ce genre de moments que j’aimerais être sourd, maman… » j’avouais d’une petite voix, un peu intimidé par toutes ces choses que je me prenais dans la figure. Ce préservatif qu’elle sortait de nulle part pour me faire la morale sans aucune raison, ces explications bidons… Je me demande si papa aurait pu faire mieux. Peut-être qu’il y serait allé plus doucement, peut-être que ça aurait été plus facile avec lui… j’en suis même sûr, c’est toujours facile de garçon à garçon.

J’ai attendu quelques secondes, quelques secondes très silencieuses… puis je me suis enfin décidé à manger, histoire de ne pas passer la matinée avec le ventre vide, espérant qu’on en avait terminé là. Une cuillère, deux cuillères, une troisième puis elle en remettait une couche. « Mais… maman, on n’est pas obligé d’avoir cette discussion, pas maintenant… » tout rouge, je ne voulais pas parler de ça avec ma mère, pas du tout. L’école nous avait déjà enseigné tout ce qu’on avait à savoir, puis c’est pas comme si j’étais prêt à passer cette étape de l’adolescence…

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MessageSujet: Re: don't grow up it's a trap. (eden)    don't grow up it's a trap. (eden)  EmptyVen 9 Juin - 16:10


VOUS PENSEZ QUE LE GRAND AMOUR EST LA SEULE CHOSE QUI PEUT VOUS BRISER LE CŒUR ET L'ILLUMINER... OU LE DÉTRUIRE.
ET PUIS... VOUS DEVENEZ MÈRE.

A l’évocation de son père tes sourcils se froncent dans un automatisme, la contrariété déformant tes traits, plus encore que la découverte du préservatif en sa possession. Il paraît évident qu’il aurait préféré tenir ce discours avec lui, si une part de toi s’en serait trouvée soulagée tu ne peux ignorer ce petit pincement qui traduit que l’éventualité t’aurait finalement été douloureuse. Pourtant tout ceci résulte des choix que tu as fait autrefois, maintenant, que tu ne continues de faire, t’as depuis longtemps enfilé le masque de la mère si copine avec sa progéniture qui lui semble insensé d’aborder de tels sujets en ta présence. Ce rôle tu l’as voulu et voilà qu’il te pèse et te barre la route, tu pensais instaurer une relation de confiance, te leurrant sur les conséquences de tels rapports, renfiler le masque d’adulte apparaît plus complexe que jamais « Qu’est-ce que ton père vient faire là-dedans ? Je ne peux pas avoir une conversation sérieuse avec toi sans qu’il en soit l’instigateur ? » ta voix se fait plus cassante tandis que la compréhension t’échappe, tu sais que tu t’engages sur un terrain glissant et comme d’habitude tu y plonges tête la première sans te prévenir des risques imminents. Tu ne devrais pas le mettre dans cette position inconfortable, entre son père et toi, c’est cependant ce que tu fais depuis le divorce, intentionnellement ou non. Si t’as tant insisté pour obtenir la garde exclusive ce n’était pas tellement pour punir Bren plus que pour t’assurer de garder ton fils auprès de toi, il était assez grand pour choisir et plus que tout t’as redouté qu’il se dirige vers son père et te délaisse. « Est-ce que c’est lui qui te l’a donné ? » cela t’étonnerait grandement, néanmoins tu fais mine de vouloir t’en assurer alors que tes intentions sont ailleurs, cherchant une excuse pour ne limiter qu’un peu plus leurs entrevues.

Tu sens qu’il t’échappe, craignant que ses confidences se destinent à ton ex-compagnon tes pensées défilent à une vitesse folle, perdant le fil conducteur de la discussion, ta tasse de café vide tu retournes la remplir de nouveau du liquide libérateur avant de reporter ton attention sur Eden, toujours immobile fixant ses céréales. « Je veux juste comprendre.. Tu admettras que j’ai de bonnes raisons d’être préoccupée tout de même ! » entre deux soupirs tu plonges une cuillère dans son bol, portant les kellogg’s chocolatés entre tes lèvres tu mâchouilles songeuse, peut-être est-ce tout simplement ta faute. Tu n’es pas assez présente, trop occupée par la galerie, par tes artistes, par ton amant, tu t’en veux pour l’excès d’indépendance que tu lui as laissé depuis un an, ses allées et retours chez les Caldwell, le peu de punitions infligées si ce n’est jamais. Te ne voulais pas ressembler à ces autres parents se sentant obligés de servir à la moindre incartade de leurs rejetons adorés, toute ta super logique sur l’amitié mère-fils est en train de voler en éclats. Tu te sens stupide de t’être cru au-dessus des préceptes parentaux instaurés depuis des décennies et ayant pourtant fait leurs preuves. « Ah oui et quand ? Lorsqu’un parent furieux m’arrêtera devant le collège pour me parler de la défloration de sa fille chérie ?  Certainement pas ! » rien que d’imaginer le tableau t’en frissonnes de honte d’avance, hors de question que ton fils soit la cible de paternels surprotecteurs cela ne ferait qu’ajouter aux problèmes persistants qui font déjà du collège un passage malplaisant pour tout ado qui se respecte. « Moi aussi j’aurais préféré faire l’impasse sur ça ce matin figure-toi, et peut-être que si tu planquais mieux tes affaires ça nous aurait évité cette gêne. Non mais franchement Eden, dans ton sac de cours ? Je croyais t’avoir élevé avec plus de jugeote que ça ! Ou bien cherchais-tu à ce que je tombe dessus ? A ce stade je commence à me poser la question… » peut-être était-ce un appel silencieux, besoin d’attention que tu as ignoré jusqu’ici, tu comprendrais mieux dans ce cas-là les conseils que t’avaient fait certains enseignants sur les bienfaits que pourraient retirer Eden de consultations avec un psychologue.

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MessageSujet: Re: don't grow up it's a trap. (eden)    don't grow up it's a trap. (eden)  EmptyDim 25 Juin - 5:49


THAT AWKWARD MOMENT WHEN YOU REALISE DORA HAS MORE FREEDOM THAN YOU...

Depuis que mes parents ont divorcé, j’ai toujours ce mauvais sentiment, ce goût amer dans la bouche quand je pense à mon père. Je sais que j’ai en quelques sortes causé le divorce de mes parents, j’en suis pleinement conscient et ça, personne ne me fera dire le contraire. C’est moi qui ai demandé à mon père de tout avouer à ma mère, c’est moi qui lui ai demandé de ne plus rien nous cacher… mais quand je l’ai fait, je ne me doutais pas que ça se terminerait de cette façon, qu’on ne vivrait plus en famille comme tous les autres garçons de ma classe mais plutôt séparés. Nos moments familiaux me manquent, ces câlins auxquels j’avais le droit quand on regardait la télé sur le canapé, quand papa et maman étaient collés l’un contre l’autre et que moi, je squattais leurs genoux, quand je venais m’enterrer dans leur lit quand j’arrivais pas à dormir... Tout ça me manque, mon père me manque. Depuis quelques temps maintenant, lui et moi, on se voit en dehors des cours, quand j’ai rien à faire, quand j’ai pas de cours de danse, quand je suis censé sortir me balader au parc ou que je dis à ma mère que je file passer l’après-midi chez Odessa alors que celui que je vais retrouver, c’est mon père. Je déteste mentir à ma mère, à ma génitrice… mais je sais qu’elle ne supporte pas mon père, qu’elle en est un peu jalouse, j’en suis sûr. Elle sait que lui et moi, on a toujours été vraiment proches et je l’ai déjà entendue le dire à l’une de ses amies, elle a peur de me perdre. C’est certainement pour ça qu’elle ne veut pas que je le vois, mais… voilà, c’est mon père, et m’empêcher de le voir… c’est pas possible. Alors, on se voit de temps en temps. C’est plus aussi bien qu’avant, on se parle, se dit moins de choses qu’avant mais au moins, on passe du temps ensemble. Ma mère a les nerfs contre lui, j’le sais. Alors quand elle essaye de mettre son prénom sur la table, quand elle se met à l’accuser de trucs que des débiles de mon collège ont fait, ça me rend fou. Quand est-ce qu’elle va le laisser tranquille, hein ? Il en a fait des bêtises, mais c’est un humain. Un humain fait tout le temps des bêtises. « Est-ce que tu peux bien arrêter de toujours accuser papa ? De toujours dire des trucs insensés sur lui ? C’est n’importe quoi, mais n’importe quoi… ! » Je m’étais mis à hausser le ton comme je ne le faisais que très peu de fois, que lorsque j’étais énervé. Ma mère déteste ça, c’est normal… mais qu’est-ce que j’aurais pu faire de mieux pour me faire comprendre quand je vois qu’elle ne me laisse même pas le temps de m’exprimer…

Je savais pas ce que je faisais là, assis dans cette cuisine à cette heure-là alors que j’aurais très bien pu continuer d’aller dormir… mais non, ma mère a décidé de me tirer de mon sommeil en se mettant à me crier dessus parce que j’avais encore pas rangé mon sac. J’en avais marre, ça commençait à me taper sur les nerfs… je sais que je m’énerve pour un rien, j’en ai conscience, mais j’suis comme ça. Quand quelque chose me stresse, me rend nerveux, m’énerve un minimum, mon sang fait rapidement le tour de mon corps, et j’deviens tout rouge. Je fonds en larmes, je crie, j’me cache. Quelle tafiole… J’ai l’impression d’être une vraie gamine dans ce genre de moments, même Odessa fait pas ça, je le sais. Odessa, elle est plus forte que moi et elle l’a toujours été. J’ai écouté ma mère me faire la morale, elle est passée par un tas de passages cultes, déjà vus à la télévision comme le célèbre « Je suis ta mère, c’est à moi de me préoccuper de toi… », par le joli « Je croyais t’avoir mieux élevé que ça… ! »… Je sais pas si j’me suis autant senti mal en compagnie de ma mère, et pourtant, tout le monde sait qu’elle m’a déjà mis la honte pas mal de fois devant du monde… Je sais que c’est le rôle des parents de mettre leurs enfants mal à l’aise, de leur apprendre des trucs… mais papa, il me parle pas comme ça, il est pas comme ça avec moi. Ses derniers mots, ses dernières paroles… J’allais exploser, j’allais imploser. Comme si j’allais faire exprès de mettre ce truc dans mon sac en espérant qu’elle tombe dessus ? Mais pourquoi, qu’est-ce que j’aurais dans la tête pour faire ça, à quoi ça servirait ? Mon sang bouillait, je tremblotais un peu… La tête baissée, mon regard légèrement levé vers elle… Je la fixais, puis j’ai commencé ma crise. J’ai sauté de ma chaise puis j’ai mis un gros coup de pied dedans, la faisant violemment tomber au sol. Me tenant là, face à elle, je lui ai lancé ces mots en hurlant, j’avais l’impression d’être un homme fort, ce que je n’ai jamais été avant. « Après, tu vas dire que t’as peur que j’te laisse pour papa… Tu vois, c’est en te comportant comme… comme ça, comme une fille débile que j’vais finir par partir avec lui. Si les juges seraient là, ils sauraient que t'es pas meilleure que lui. T’es toujours là à essayer de me mettre mal à l’aise, de me rabaisser ou de me faire passer pour un débile. J’en ai marre ! De toute façon, j’ai hâte qu’Odessa vienne pour qu’elle se rende compte que t’es pas aussi géniale que tu prétends l’être… t’es… t’es qu’une naze ! » Je savais pas ce que je disais, je savais pas pourquoi je le faisais, je savais pas ce qui me prenait… pourtant, j’avais pleinement conscience de mes paroles, de ce qui sortait de ma bouche et je savais déjà que je le regretterais, d’autant plus que tout ce que j’avais dit était loin d’être vrai…

Je lui ai lancé un rapide regard noir, mon visage coloré de rouge, les poings serrés, le corps tremblant… comme une tapette. J’ai filé dans ma chambre en courant, claquant brutalement ma porte avant de filer m’allonger dans mon lit, me couvrant entièrement de ma couverture… J’étais rarement dans cet état-là, mais c’était déjà arrivé, oui. Ça arrive quand je suis à bout, quand j’ai besoin de dire certaines choses que je garde pour moi depuis trop longtemps… Maman le sait bien, elle sait aussi comment me calmer... Mais elle ne viendra pas, je l'ai blessée comme je le fais toujours. Et merde, la crise d’adolescence, c’est vraiment nul.

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MessageSujet: Re: don't grow up it's a trap. (eden)    don't grow up it's a trap. (eden)  EmptyMar 18 Juil - 3:00


VOUS PENSEZ QUE LE GRAND AMOUR EST LA SEULE CHOSE QUI PEUT VOUS BRISER LE CŒUR ET L'ILLUMINER... OU LE DÉTRUIRE.
ET PUIS... VOUS DEVENEZ MÈRE.

Le ton monte, la conversation dévie, ce qui était simplement embarrassant devient un sujet de plus en plus épineux, il met son père sur le tapis et maladroitement tu te braques. C’est ce que tu fais désormais lorsque l’évocation de ton ex-mari est faîte devant toi, par Eden ou par quelqu’un d’autre. Surtout par Eden. T’as conscience de ne pas t’y prendre de la bonne façon avec lui, t’as jamais su, t’essayes, tu tâtonnes dans ton rôle de parent depuis l’instant où il est venu au monde. Trop jeune. Trop inexpérimentée. Effrayée. Indécise. Tu ne regrettes pas ton choix, évidement que non, tu aimes ton fils, c’est bien la seule chose que tu aies vraiment réussi dans ta vie. Tu l’aimes mais tu ne le comprends pas, et ça t’amène à faire des bourdes monumentales. Comme à cet instant, les mots se détachent de tes lèvres à une vitesse folle et avant même que tu puisses te rendre compte de ton faux pas il commence à s’emporter. Prenant la défense de son père, comme toujours, tu te renfrognes instinctivement, il t’accuse de l’accabler sans raison et de tenir des propos infondés sur lui. « Hé tu baisses d’un ton tu veux ! Pourquoi est-ce que t’énerves contre moi ? C’est ton père qui est parti je te rappelle, ce n’est pas moi qui ai détruit notre famille. » l’amertume dans ta voix se fait sentir, un peu trop distinctement, la ride du lion prenant forme entre tes sourcils froncés. Tu ne réagis pas avec la plus grande des maturités mais les conversations que tu tiens avec Eden sont rarement aussi sinueuses que celle-ci, vous parlez de tout ton fils et toi, enfin de presque tout. Du moins tu le croyais. Tu te mets à son niveau, commérant avec Odessa ou jouant à des jeux vidéo jusque tard dans la nuit avec eux, tu lui laisses faire à sa guise le trois quart du temps. Résultat t’as pas instauré de barrière entre vous et parfois, la limite se brouille. Ce qu’il ne peut pas faire, les règles que t’as jamais pris la peine d’instaurer. Aujourd’hui tu réalises qu’il grandit, qu’il t’échappe et qu’il finira fatalement par te reprocher les choix que tu as pris pour lui, tôt ou tard.

Alors tu réagis comme tu as l’habitude de faire, lui parlant sans filtre en oubliant parfois que tu ne t’adresses qu’à un môme de quatorze ans, à ton enfant qui ne saisit pas tous les contours de ce divorce difficile, de cette guerre d’adultes dans laquelle vous l’avez placé. Il finit par entrer dans une colère noire, tu ne la vois pas venir, son corps se redresser avec violence, la chaise tomber sous son coup, tu sursautes face à cet accès de rage si peu habituel chez lui. Ton fils est un introverti, un grand calme, un timide. Il ne pique pas de crise, enfin.. il n’en piquait pas. T’avais beau avoir entendu de toute part que l’adolescence était une période ingrate tu croyais en réchapper, oui, tu t’étais persuadée toi, qu’Eden ne te poserait aucun soucis. Il ne t’a jamais posé soucis, tu pensais qu’avec votre relation de confiance, ce lien de copine que t’as instauré depuis toujours ce serait plus facile. Tu réalises que tu ne pouvais pas plus te tromper. Tu te prends une grande claque dans la figure, inconsciemment tu lui as donné toutes les cartes en main pour te renvoyer au visage tes super théories sur la relation mère-fils. T’en restes sans voix, le laissant te hurler dessus t’encaisses tant bien que mal tout ce qu’il te balance au visage. Plutôt mal que bien. Chaque mot te fait l’effet d’un coup de poing. T’étais pas préparée à cette fureur et encore moins à tout ce qu’il te crache à bout de souffle, il quitte la pièce en toute hâte pour rejoindre sa chambre, t'entends la porte claquer et sursautes de nouveau face au bruit brutal. Tu restes plantée là, estomaquée, n’importe quel parent serait entrée dans une colère tout aussi ardente si ce n’est plus et irait exiger des excuses. N’importe quel parent remettrait les points sur les i, irait passer à leur enfant un sacré savon pour ce manque de respect. Mais pas toi. T’es pas ce genre de parent, tu l’as jamais été, t’es pas habituée à ce comportement venant de ta progéniture, Eden ne te parle pas ainsi, il ne crie pas sur toi, il n’est pas si virulent dans ses propos. Déglutissant tu resserres ton emprise sur ta tasse de café cherchant à ravaler tes larmes mais trop tard, elles coulent déjà au coin de tes yeux tels de gros flocons venant inonder tes joues.

Tu crains de l’avoir froissé pour de bon cette fois et plus encore tu crains qu’il se retourne définitivement contre toi, qu’il te dise que finalement, il préfère vivre avec son père. Tu sais bien que tu n’es pas une mère modèle, jusqu’à ses six ans t’étais partout ailleurs que chez vous à t’occuper de lui, jusqu’à ses six ans c’est son père qui s’est chargé de tout, et même encore après. Les questions d’éducation, les vrais problèmes, c’est pas toi qui les gérais, tu détestes toute forme de responsabilité, faire preuve d’autorité avec ton fils, tu ne l’as jamais su. Plus ça va et plus il se referme sur lui-même, ce préservatif n’est qu’une preuve de plus, tu ignores ce qui se passe dans la vie d’Eden, il grandit et il t’en tient écarté. C’est normal mais t’as du mal à l’accepter, à t’en accommoder. Ravalant tes larmes tu traverses le couloir pour aller toquer doucement à sa porte, t’attends pas d’invitation à rentrer, passant ta tête par l'embrasure tu le retrouves prostré sur son lit, la tête enfouie sous la couverture. Tu te rapproches doucement avant de t’asseoir à côté de lui, « Est-ce que je pourrais savoir ce qui se passe là-dedans ? » lui demandes-tu calmement en désignant sa tête de ton index « Parles moi… » malgré ses reproches blessants tu cherches à maintenir le dialogue, il avait l’habitude de tout te confier, ça te fait mal de rester à la porte désormais.


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