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 once you care, you're fucked. (lloyd)

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Scar Lavon

Scar Lavon
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avatar : Zoe Saldana.
crédits : blue comet & halloween
ɷ statut : sentimentalement immature, sexuellement éparpillée.
✎ métier : ex-taxidermiste tu vivais en déjouant la mort pour vos amis les bêtes. Aujourd'hui tu bosses dans le gym de ton frangin.
✌ age : trente-huit ans, la quarantaine se dessine sur ton visage impassible.

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MessageSujet: Re: once you care, you're fucked. (lloyd)   once you care, you're fucked. (lloyd) - Page 2 EmptyLun 19 Juin - 15:31


my cigarettes are better for me than you are
I think I'm drowning, asphyxiated. I wanna break this spell that you've created. You're something beautiful. A contradiction. I want to play the game. I want the friction. You will be the death of me. Yeah, you will be the death of me. ~ time is running out - Muse.


C’est vrai. Qu’est-ce que tu espérais ? Ça résonne dans ta tête, martèle les quatre coins de ton cerveau et grignote le peu de certitudes qu’il te reste. Parce que l’espoir, t’es faîte que de ça, de ça et de ressentiment, subtil mélange des deux. Pourquoi t’es encore là à espérer après lui ? Que quelque chose change, que le schéma se brise, que vous changiez. Ou alors est-ce déjà trop tard ? C’est toi qui as changé sans t’en apercevoir, tu comprends que tu tires sur la corde mais qu’elle s’use avec les années et finira par te péter entre les mains, t’as trop donné trop vite et aujourd’hui tu te retrouves à sec. Batterie faible, besoin de recharger. « J’en sais rien.. » conclus-tu d’une voix égale, t’as pas la réponse à cette question, si tu l’avais y’a bien longtemps que t’aurais remédier à la situation. Et si tu l’as elle ne t'appariait pas clairement, se cache sous les erreurs de votre relation, n’étant pas prête à se montrer. A l’époque t’aurais simplement désiré qu’il te donne tort, pour une fois tout ce que tu demandais c’est de ne pas avoir le dernier mot, qu’il te démontre par a + b que tu t’étais trompée à son propos et que tu pouvais avoir confiance. T’es ressortie triomphante de cette partie-là mais la victoire ne fut jamais aussi douloureuse. La mise devait être trop élevée. Mercredi tu t’es souvenue qu’en trente ans vous n’avez pas avancé d’un pas, t’en as assez d’être bloquée à l’adolescence. Le problème c’est pas tellement Margaret, il te confirme ce que tu savais déjà, cette femme n’a pas la moindre importance aux yeux de Lloyd. Ça ne te rassure pas pour autant bien au contraire. Qu’est-ce qui a encore de l’importance pour lui ? Est-ce que quelque chose compte suffisamment ? Comptera assez ? Cinq ans que tu le regardes s’autodétruire, tu te prépares à sa chute ou à sa rédemption. Ce sera l’un ou l’autre. L’ennui c’est que tu ne vois pas le bout du tunnel, t’as peur que le chemin qu’il ait emprunté depuis la mort de ses deux amours soit irréversible, tout devient superflu, toutes sont interchangeables. « Pour toi peut-être. Je déteste cette femme. » parce qu’elle est tout ce que tu ne peux supporter chez autrui, complaisante, superficielle, fausse. Parce qu’elle cherche à détruire le quartier où tu vis et à réduire en poussière le canot de sauvetage de ton aîné, ce gym, qui lui a permis de remonter la pente à sa sortie de prison, ça ne tient qu’à un fil et tu crains de le voir replonger. Tout ça ne serait rien si elle n’était pas la première pierre tombée pour votre ruine, elle ne sera jamais une parmi tant d’autres, représentant indéfiniment le reflet de ce que tu as manqué.

Haussant les épaules tu te ranges à son avis, le passé est passé ça ne sert à rien de le ressasser, il ne s’améliorera pas et vous renverra sans cesse au visage les fautes commises. Tes yeux se posent sur ses doigts qui s’agitent, tremblent et éclaboussent de fines gouttelettes le reste de sa peau, dans un geste irréfléchi tes mains attrapent les siennes, les maintenant fermement contre tes paumes pour les empêcher de s’affoler. Si tu t’écoutais entièrement tu t’approcherais encore un peu pour le serrer dans tes bras, t’es plus face à l’homme mais au petit garçon, lui, tu le connais trop peu pour savoir comment l’apprivoiser. Tu l’as déjà croisé pourtant, deux fois, peut-être trois, il a tendance à fuir si rapidement que tout ce que tu obtiens de lui se sont des brides recrachées par inadvertance. Tu tentes ensuite de combler les trous qu’il a laissé de toi-même et à chaque fois tu échoues. C’est pas le passé que tu aimerais changer, c’est ce qu’il vous reste de temps. Ne pas le laisser filer, pour une fois, l’utiliser correctement. Tu te demandes sous combien d'angles on peut percevoir une même personne et quel angle est le bon. Et si le sentiment qu'on éprouve envers cette personne varie selon l'angle... « Ça fait vingt-deux ans que j’attends Lloyd. » t’es toujours en retard, tu n’arrives jamais au bon moment. Ni ce fameux quatre juillet, ni le jour de ses noces, encore moins il y a cinq ans après la mort d’Harper et d’Alicia. Trop tôt. Ou trop tard. Tu le reconnais. Mais tu finis par venir, il ne l’a pas appris, il ne l’apprendra pas, tu le réalises à présent. Il n’avait pas la patience de t’attendre, il t’a remplacé par Margaret Fletcher, par Alicia, par une bouteille de whisky. Aujourd’hui il a raison. C’est toi qui n’as plus le temps d’attendre. Tu lui as sacrifié le seul homme que tu aurais pu aimer et t’en viens à penser que ça n’en valait peut-être pas la peine. T’es ravagée par le désir de rembobiner le temps pour revivre ce que vous venez de vivre autant de fois qu'il faudrait pour parvenir à le sauver et le garder. Mais il faut déjà être capable de se sauver soi-même pour prétendre aider les autres. Et ça, tu n'y parviens toujours pas. « Je suis désolé. » voilà il a gagné. Tu as fini par le dire. Tu ne t’excuses cependant pas pour le déjeuner, les coups de fils manqués, la dispute engendrée. Tu t’excuse pour tout le reste, ne pas avoir fait les bons choix, ceux qui vous auraient évité cette souffrance inutile. Tu t’excuses pour les mots que tu as retenu, et ceux qui sont sortis trop vite. Et par-dessous tout tu t’excuses de ne pas être assez forte pour l’aider, l’aider mieux que ça. Ça fait cinq ans, cinq ans et vingt-cinq autres et tu commences à percevoir que tu arrives au bout de ta limite.  

Vous échangez un regard, un simple regard, lent, fluo, éternel, et dans ce simple regard, il y a votre première rencontre, et son innocence, et tous ces fantômes entres vous, il y a le martèlement des talons hauts sur le parquet qui se sont tus, il y a le sens évident du mot «gâchis», et le sens encore plus évidemment insoutenable du mot «irréversible, il y a même un brouillard de larmes et plus encore que ce que vous avez vécu il y a tout ce que vous n’avez pas vécu. « Je crois que tu devrais partir.. S’il te plait. » tes mains se détachent des siennes, tu n’es plus en colère, tu tiens seulement à sauver ce qu’il reste à sauver. Tu ne dis jamais « s’il te plait » et encore moins « désolé » mais tu préfères montrer ces faiblesses plutôt que celles qu’elles dissimulent. Tu ressens un sentiment vieux de cet été mille neuf-cent quatre-vingt-quinze, que t’avais enterré pour de bon, le niant il s’est réveillé lorsque t’as croisé Margaret. C’est pour ça que tu détestes cette femme. Elle fait remonter à la surface cette folie que t’as rayé de ton organisme en décidant que ce n’était pas pour toi. Là, tout de suite, tu ne peux pas le gérer, tu préfères qu’il s’en aille. D’ici quelques jours tu l’auras étouffé de nouveau, retrouvant toute sérénité d’esprit. Plutôt proférer mille excuses qu’admettre que tu es purement et simplement jalouse.



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Lloyd Kane
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Lloyd Kane
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ɷ statut : Veuf non éploré d'une femme suicidée qu'il aurait tuée de ses propres mains s'il avait su plus tôt. Dommage qu'il soit trop tard. Père d'une petite fille partie beaucoup trop tôt, qui a laissé une plaie béante dans son coeur. Socialement instable.
✎ métier : Psychologue, il s'imisce dans l'esprit des gens, cherchant normalement à les soulager. Il est doué, très même, c'est juste qu'il refuse de faire le bien et d'aider, pour que ses patients continuent à souffrir. Comme lui en somme.
✌ age : Trente huit années de conneries en tout genre. Il y a bien eu une accalmie mais depuis cinq ans la tempête souffle de nouveau.

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MessageSujet: Re: once you care, you're fucked. (lloyd)   once you care, you're fucked. (lloyd) - Page 2 EmptyLun 19 Juin - 21:23

Qui ne déteste pas Margaret Fletcher ? Cela relève presque d’une partie de Cluedo. Le champ du plateau est Monterey. Il n’y a pas le meurtre du docteur Lenoir. Le personnage principal est cette femme. Toujours en vie, mais détestée par une majorité. Le but est presque de déterminer quel quartier la hait le plus. Sûrement Fisherman’s Wharlf à la vue des propos qu’elle a tenu sur son blog. Lloyd lui-même en a appuyé certains. Un peu de renouveau ne fait pas de mal. Ironie d’avoir une telle pensée quand on sait qu’il vit dans le passé, qu’il fait du surplace et va même plutôt à reculons depuis cinq ans. Ce n’est pas comparable en fait, car pour ce qui est du matériel, il aime bien se tenir au courant des avancées technologiques. Alors un projet immobilier, c’est tout comme. Sa réflexion sur la haine pour la milliardaire de la ville s’arrête là. Ses démons intérieurs sont plus forts et prennent le dessus sur tout le reste. Ses doigts viennent même à trembler tellement ils sont violents. Il cache son trouble mais c’est trop tard. Les mains de Scarlett viennent recouvrir les siennes. N’importe qui d’autre à cet instant très précisément, il l’aurait repoussé violemment, reprenant immédiatement le contrôle pour laisser la colère se déverser. Cette femme échappe à sa haine. Il lui laisse percevoir sa détresse, ce qu’il ne fait que très rarement. Il la laisse l’approcher, franchir cette barrière entre eux, et même l’atteindre. Le portail est ouvert, il ne sera pas éternel. Viendra le moment où il le refermera et il n’y aura plus moyen de s’engouffrer dans son monde jusqu’à ce qu’il se décide à le rouvrir. Il évoque le passé, le présent, les deux s’entremêlent. Ses mains arrêtent de trembler. Vingt-deux ans. Il ne veut pas savoir combien cela fait en mois, ni même en semaine. Il n’y a que les désespérés qui font ce genre de calcul. Lui a dépassé ce stade depuis bien longtemps.

Ses prunelles fixent un point devant lui. Il ne répond rien. Il se refuse à dire qu’elle n’est pas la seule à attendre. Il refuse de le reconnaître. Il refuse même de le comprendre. Toute sa vie n’a été qu’une succession d’échecs. Car sa patience est bien trop éternelle sur ce sujet. La phrase de Scarlett amorce quelque chose en lui. Le portail commence lentement à se refermer. Pour ne pas affronter la vérité, une fois de plus. Pour ne plus ressentir le poids de la douleur ni celui des regrets. Dans peu de temps, il redeviendra cet enfoiré. Il reprend sa place, poussant l’être humain fragile vers la sortie pour qu’il ne se donne plus en spectacle. Il est encore pourtant bien présent quand elle lâche enfin les mots tant attendus. Le but de sa visite. C’est une nouvelle victoire, mais étrangement celle-ci a un léger goût amer. Il ne la savoure pas, aucun rictus n’apparait sur son visage. Il ne lui fera pas l’affront de dégouliner de fierté, ni de lui montrer cette lueur détestable qui traverse en général son regard. Le psychologue s’interroge. Pourquoi il n’apprécie pas ses excuses. Pourquoi la jubilation n’est pas là ? C’est sans doute car il ne les interprète pas comme il le devrait, comme il le fait en général. Il se permet enfin d’oublier la peur et l’inquiétude qui l’ont mené vers la colère.

La pression retombe. Son regard croise celui de son amie. Il s’y accroche un instant. Il n’y a plus de colère. C’est comme une douceur qui anime ses prunelles sans l’être vraiment. Encore l’espace d’un instant, il est lui-même. Enfin le Lloyd qu’il était. Celui que l’on pouvait apprécier et qui dégageait autre chose que des envies de lui mettre des claques. Leurs mains se détachent. Elle lui demande de partir, y met même une forme de politesse, chose qui n’arrive jamais. Il comprend le message. Pour une fois, il ne cherchera pas à pousser davantage le vice. « Ok… mais ne m’ignore plus jamais. » Sa phrase résonne dans la douche, tel un ordre auquel il est interdit d’aller contre. Sa voix est aussi sèche que d’habitude, les vieux réflexes ne se perdent pas. Lloyd se relève alors, quittant le froid de la paroi. Ainsi, ils vont en rester là, sur un ordre qu’il a prononcé. Monsieur exige une fois de plus. Scarlett n’a plus qu’à exécuter. Il lui tourne le dos et commence à avancer. Pourtant il s’arrête, mais ne se retourne pas. « Je me suis inquiété Scarlett… et j’ai détesté. » Il accepte de mettre enfin un mot sur son émotion mais pourquoi accepte-t-il de la révéler. Sans doute pour la même raison qu’elle lui a avoué qu’elle détestait Margaret. Malgré ces révélations, les non-dits entre eux dominent toujours autant. Son ordre d’avant ne résonne plus comme tel, il prend un tout autre sens. Il ne veut pas savoir comment elle le perçoit ou plutôt il craint de lire dans son regard quelque chose qu’il n’aimera pas. Alors, Lloyd ne se retourne pas. Il rejoint les casiers, récupère ses vêtements, les enfile alors que son sous-vêtement est encore humide. Puis il part, sans un regard vers elle, se maudissant déjà presque de cette faiblesse avouée.
- FIN -
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