we care about each other — bane

Ce soir et ce comme presque tous les vendredis, la collocation des quatre fantastiques accueille quelques amis pour boire quelques bières et plaisanter. Presque tout le monde est installé dans le grand jacuzzi qui donne une magnifique vue sur la plage. Deb aurait presque béni Bane et Brad d’avoir acheté ce petit bijou qui offre plénitude et détente. Chris est déjà couché, quant à Beckie et Jaden, elle les laisse vivre leur vie. Elle ne veut pas faire partie de ces parents qui fliquent continuellement leurs enfants. Pourtant, elle ne peut s’empêcher de s’inquiéter pour eux à tout heure et tout moment de la journée. Elle comprend alors ce que ses parents ont vécu lorsqu’elle était adolescente. Elle déteste l’admettre mais sa mère avait raison quand elle lui disait « tu verras quand tu auras des enfants ». Après quelques parties de fléchettes, Deb commence à avoir la tête qui tourne. Il faut dire qu’elle n’est absolument pas douée pour ce remix de jeu alcoolisé. Elle s’écarte un peu du groupe d’amis et s’éloigne dans la cuisine en espérant y trouver quelque chose qui l’aiderait à empêcher d’avoir la tête qui tourne. Elle doit voir Phillip demain pour lui proposer plusieurs choses pour son mariage et elle n’aurait peut-être pas dû autant abuser sur l’alcool. Elle se dirige vers le frigo en suivant le rythme du fond de musique qu’elle entend de dehors. Elle s’agite, se déhanche au rythme de la musique et alors qu’elle se retourne pour boire une gorgée dans la bouteille, Bane est là, tout sourire. « Tu m’as fichu un de ces trouilles ! » dit-elle en se tenant machinalement la poitrine au niveau du cœur. « Tu devrais en prendre un peu, t’as mauvaise mine ! » dit-elle pour le taquiner en lui envoyant la bouteille d’eau, histoire de tester ses réflexes. Elle vient s’appuyer contre l’îlot central de la cuisine à côté de son ami. « Kyra n’est pas venue ce soir ? » demande-t-elle de manière innocente. C’était un fait, Deb et Bane avaient une histoire, un passé commun dont ils ne parlaient presque pas. La wedding planneuse ne l’avouerait jamais parce qu’elle est beaucoup trop fière pour ça mais voir Bane dans les bras d’une autre lui fait un petit quelque chose.

Si on avait dit à Bane qu’il finirait par vivre avec ses trois meilleurs amis et surtout Deb il ne l’aurait pas cru et surtout pas à ce stade de sa vie. Il pensait qu’il grandirait plus vite, qu’il se trouverait une gentille femme et qu’il fonderait sa propre famille, mais le destin en a décidé autrement. Au lieu de ça, il continue à s’amuser alors que la quarantaine va bientôt pointer le bout de son nez. Finalement, il en est assez content parce qu’il continue à profiter de la vie presque sans responsabilité. Il faut dire que l’arrivé des neveux de Deb dans leur famille a changé la donne, mais ce n’est pas pour lui déplaire. Bane a un très bon contact avec les enfants et il se débrouille bien. Il est peut-être le plus adulte de la maison ce qui le fait souvent sourire. Mais il y a encore des moments comme ce soir où il redevient un enfant en compagnie de ses amis. Il profite du jacuzzi, de l’alcool comme s’il avait encore vingt ans. Pour rien au monde, il n’abandonnerait leur tradition du vendredi soir parce qu’après une longue semaine ça lui fait du bien de pouvoir se détendre en bonne compagnie. Bane décida d’aller dans la cuisine se chercher une autre bière lorsqu’il tomba sur Deb. La jeune femme fit un bond et semblait très surprise de le voir. Apparemment, elle ne s’y attendait vraiment pas. « Toi tu n’as pas la conscience tranquille ! » Lui lança le beau brun avec un sourire taquin en coin. Elle l’avait bien mérité puisqu’elle venait de lui balancer qu’il avait sale mine et qu’il devrait boire de l’eau. Elle n’avait pas tort le lendemain serait difficile. Soudain, la question de Deb le mis mal à l’aise, mais il tenta de ne rien montrer. Il restait très discret sur sa vie amoureuse. Il n’en parlait pas souvent et ça lui suffisait. Il se sentait étrange d’en parler. Il avait l’impression que la jeune femme savait qu’il lui cachait quelque chose et ça ne lui plaisait pas. « Non elle ne se sentait pas très bien. » Lui répondit Bane. Il n’avait toujours pas eu le courage de lui dire que Kyra était enceinte. Il ne savait pas pourquoi, mais il repoussait ce moment. Dans son inconscient, il avait toujours pensé qu’ils fonderaient une famille ensemble, mais ils ont tous les deux grandis et les choses se sont faites autrement.

« Toi tu n’as pas la conscience tranquille ! » lâcha Bane en taquinant Deb. Il avait raison de ce côté là. La wedding planneuse devait assurer dorénavant aussi bien côté boulot que côté enfants, même si elle n’aurait jamais cru avoir à se préoccuper de ça si vite. D’ailleurs, la jeune femme n’avait jamais vraiment songé à avoir des enfants un jour. De toute façon elle n’avait jamais trouvé l’homme qui lui avait donné envie d’en avoir, à part peut être Bane. Une pensée qui lui avait traversé l’esprit pendant un temps juste après qu’ils aient couché ensemble au mariage de sa sœur. « Je préfère ne pas y penser, demain est un autre jour ! » dit-elle en tentant de se convaincre elle-même que ce ne serait pas si difficile demain matin. Heureusement pour elle, le samedi matin elle n’avait pas à emmener les enfants et elle pouvait compter sur Brad ou Bane lorsqu’il ne travaillait pas pour s’occuper d’eux. « Non elle ne se sentait pas très bien. » répondit Bane à sa question sur la présence de Kyra. Deb haussa les sourcils en guise de réponse. Toutefois, elle sentit que son ami semblait éviter la question. « Est-ce que tout va bien entre vous ? » questionna la wedding planneuse pour s’assurer que tout allait bien. Malgré ce que l’on pouvait croire, Deb ne voulait que le bonheur de Bane. Ils étaient amis dorénavant et bien qu’ils n’aient jamais vraiment abordé le sujet de leur nuit passionnée depuis son retour, ils étaient là l’un pour l’autre. Ils se soutenaient dans leurs relations, bien que depuis qu’ils vivaient ensemble aucun des deux n’avaient eu une relation durable. Si elle était heureuse d’avoir joué les entremetteuse, Deb ne pouvait ignorer ce petit pincement au cœur qui se manifeste lorsqu’elle les voit ensemble. Elle ne préfère rien dire et aider son ami. La trentenaire a conscience de lui avoir fait assez de mal comme ça en le laissant en plan après le mariage de sa sœur. Quelque part elle voulait s’effacer pour se rattraper et lui laisser une chance d’être heureux car il le méritait amplement.

Bane appréciait beaucoup la présence de Deb dans sa vie. Ils étaient à un point de leur vie ou leur relation était vraiment agréable. Ils avaient dépassé cette gêne et ils étaient passés à autre chose. Lorsqu’il l’a regardait, lorsqu’il l’écoutait parler de ses aventures il arrivait à être réellement heureux pour elle et c’était énorme pour eux. Pourtant, ça ne l’empêchait pas de se sentir mal à l’aise de parler de sa vie amoureuse avec elle. Sûrement parce qu’elle a eu des conséquences sur sa vie amoureuse passée, présente et peut-être future. Elle reste toujours tapis dans l’ombre alors il sent que sa parole ne peut être totalement libérée. Il essaye alors de toutes ses forces d’enfouir ses appréhensions et ça marche plutôt bien. Cependant, lorsque Deb insiste pour savoir ce qui se passe il ne peut s’empêcher de ressentir une certaine gêne parce qu’il sent qu’il ne peut pas tout lui dire. De surcroît, la jeune femme sent bien les choses et elle sait bien que quelque chose cloche et c’est encore plus difficile, mais il cache ça derrière un sourire de faux semblant. « Oui bien sûr, mais on a pas besoin d’être tous le temps collé ensemble. » Lui répondit Bane avant de laisser échapper un rire gêné. Il essayait de faire comme si tout allait bien, mais ce n’était pas le cas. Cependant, il ne se sentait pas prêt à en parler et surtout pas avec Deb. Il préférait éviter le sujet et il espérait que la jeune femme respecte son choix. Il ne s’imaginait pas lui dire que la jeune femme avec laquelle il sortait attendait très certainement son enfant et qu’il se sentait dans une situation délicate. Il avait besoin de temps afin de pouvoir encaisser la nouvelle et être capable d’en parler avec Deb. « Et toi alors ? » Lui demanda Bane comme pour changer de sujet et s’intéresser à la vie amoureuse de la jeune femme. Il se doutait bien qu’un homme devait partager régulièrement des draps. Elle n’avait jamais vraiment aimé la solitude. De plus, elle restait une très belle femme qui devait avoir la moitié des hommes de la ville à ses pieds.

« Oui bien sûr, mais on a pas besoin d’être tous le temps collé ensemble. » répondit Bane. Deb remarqua la gêne qui semblait gagner son ami. Elle n’irait pas plus loin mais elle sentait que quelque chose n’allait pas dans son couple. Voilà plusieurs jours qu’elle ne les avait pas vu ensemble. Pourtant ils avaient l’habitude de traîner parfois ensemble à la villa. « Oui c’est vrai, tu as raison ! » dit Deb en arborant son plus beau sourire. Bane ne semblait pas prêt à lui confier le fond de sa pensée et elle le respectait même si sa curiosité était piquée. « Et toi alors ? » reprit l’entrepreneur comme pour changer de sujet. Deb se mordit les lèvres pour ne pas s’empêcher de rire, les effets de l’alcool y étaient sûrement pour quelque chose. Il y avait bien quelqu’un mais il était beaucoup plus jeune qu’elle. Elle l’appréciait réellement mais sa vie était beaucoup trop compliquée en ce moment pour se lancer dans une histoire avec un homme de 10 ans son cadet. « Oh tu sais entre les enfants et l’entreprise, je n’ai pas vraiment le temps pour ça » répondit Deb. C’était vrai, depuis l’arrivée de ses neveux et de sa nièce, la wedding planneuse prenait beaucoup moins de temps pour sortir et elle rencontrait donc moins d’hommes. Qui plus est à Monterey, les trois quarts des hommes de son âge sont déjà mariés. Elle n’arrivait pas à dire à Bane qu’elle était intéressée par un homme plus jeune qu’elle. La trentenaire se voyait prendre en compte ce que pensait les autres alors qu’elle ne l’avait jamais fait auparavant, même si l’opinion de Bane avait toujours été importante à ses yeux. « D’ailleurs je tenais à te remercier pour tout ce que tu fais pour eux, j’ai vraiment de la chance de t’avoir » ajouta Deb avec sincérité. Bane était vraiment doué avec les enfants, particulièrement avec Beckie, c’était dur pour la wedding planneuse de communiquer avec elle mais elle semblait plus facilement se confier à l’entrepreneur. « Tu es sûr que tu ne nous cache pas un fils quelque part ? » plaisanta Deb pour le complimenter indirectement sur ses talents de parent.

Bane aimait être quelqu’un d’indépendant et pour cause ses histoires d’amour se terminaient toujours mal. Il avait donc mis en place une sorte de stratégie pour ne plus souffrir et ça se traduisait par une grande indépendance. Il aimait avoir sa liberté même si parfois il se sentait seul. C’est pourquoi sa relation avec Kyra lui convenait beaucoup jusqu’ici. Cependant, tout était en train de se compliquer et il ne savait pas s’il était prêt pour de la complication. Il sentait qu’elle avait besoin, envie d’un engagement de sa part, mais il ne savait pas si c’était le bon moment. Certes, elle attendait son enfant, mais ça n’impliquait pas qu’ils passent à la vitesse supérieure. Il tenait à être présent pour elle à chaque étape de sa grossesse ainsi que dans la vie de cet enfant si elle tenait à le garder, mais vivre avec elle, se passer la corde au cou ce n’était pas dans ses projets. Il avait besoin de plus de temps pour y penser. Heureusement Deb savait comment lui changer les idées. Deb était beaucoup de choses, mais elle n’était pas ingrate. Au contraire, elle le remerciait régulièrement de donner de son temps, de son affection aux enfants. Il ne lui devait rien pourtant, et il le faisait naturellement. Il avait fini par s’attacher à ses enfants comme s’ils faisaient partie de sa famille. Il voulait leur donner ce qu’il avait pas eu à l’époque de la mort de sa mère. Il finissait par se sentir comme chez lui avec eux et il prenait beaucoup de plaisir. Même avec Beckie qui donnait pourtant, tant de difficultés à communiquer avec Deb. « C’est naturel, j’adore ces gosses. » Lui répondit Bane avec un sourire en coin. Il pris une autre gorgée de sa bière. Il aimait passer du temps avec la jeune femme. C’était comme si tout allait bien. Bane manqua de s’étouffer lorsque la jeune femme lui demanda s’il ne leur cachait pas un fils quelque part. Ce n’était pas le cas, mais la coïncidence était frappante. « Bien sûr que non ! » Lâcha-t-il d’un ton sûr de lui. Il se repris et compris alors qu’elle voulait dire ça comme un compliment puisqu’il se conduisait vraiment bien avec les enfants comme s’il en avait l’habitude. Cependant, il ne pouvait s’empêcher de penser à Kyra qui attendait présentement son enfant et ce qui allait surement changer le cours de sa vie.

Deb sentait l’alcool s’incorporer petit à petit dans son sang, et pour cause, elle commençait à avoir du mal à voir Bane complètement net. Elle tenta de se reprendre en piquant une nouvelle gorgée dans la bouteille d’eau. Elle allait le regretter demain, elle en était persuadée. « C’est naturel, j’adore ces gosses. » rétorqua le trentenaire. Ça se voit pensa Deb en le regardant tendrement. Bane était vraiment quelqu’un de bien, un homme qui ferait sans doute un super père. Elle s’était demandée un jour si elle était restée après le mariage de sa sœur, ce qu’il se serait passé entre eux. En fait, elle se posait souvent la question. Ce n’était un secret pour personne Bane et Deb étaient et le sont sûrement encore, deux âmes-sœurs. Le genre de personne que l’on ne peut oublier où que l’on retrouve toujours, peu importe les évènements de la vie. Alors que la wedding planneuse reste fixée sur cette idée, Bane la sort de ses pensées. « Bien sûr que non ! » dit-il sur un ton un peu trop sûr de lui, ce qui interpella la jeune femme. Elle fronça les sourcils pour le taquiner. S’il était père, elle le saurai sans le moindre doute. La trentenaire boit à nouveau dans la bouteille d’eau qui commence à perdre sa contenance. « Tu crois qu’on a loupé notre chance ? » lâcha Deb les yeux dans le vide, visiblement encore dans ses réflexions de femme qui commence à être pompette. Lorsqu’elle remarque l’air interloqué de Bane elle se reprend rapidement « Je veux dire d’être parent ! Pas ensemble mais chacun de notre côté, bref tu vois ce que je veux dire ». Ses propos pouvaient porter à confusion et la jeune femme s’emmêlait les pinceaux. Elle se posait tout simplement la question. Maintenant qu’elle avait ses neveux et nièce, elle ne se voyait pas faire un enfant là maintenant, qui plus est, elle n’avait même pas de père potentiel.

Bane n’aimait pas mentir à la jeune femme, mais au moins ce n’était pas un mensonge, mais de l’omission. Il préférait parler d’autre chose comme de ses neveux. Il savait qu’il allait gâcher la soirée surtout pour Deb. Elle avait beau dire ce qu’elle voulait, savoir qu’il a mis une femme enceinte risque de réveiller certaines blessures. Soudain, la question de Deb le laissa perplexe. Est-ce que c’était trop tard pour eux d’avoir des enfants ? Il mettait ça sur le compte de l’âge grandissant pour la jeune femme. En effet, contrairement aux hommes, les femmes ont une date limite pour réussir à avoir des enfants. Il comprenait si Deb commençait à avoir quelques incertitudes. Bane avait bien compris ce que la jeune femme voulait dire, cependant, sa phrase prêtait à confusion. S’il avait encore cru qu’il y avait une chance entre eux il aurait sûrement eu un choc, mais ce n’était pas le cas. Leur timing avait toujours été mauvais et encore plus désormais, qu’il allait devenir père. Mais d’une certaine façon, elle avait raison qu’elle le veuille ou non ils avaient loupé une chance d’être ensemble et heureux. Il se disait que la vie se voulait ainsi et qu’il y avait sûrement une raison. Il n’aurait pas voulu la perdre à cause d’une mauvaise rupture ou autre. « Je pense qu’on a encore le temps, tout peut arriver. » Lui rétorqua Bane. Bien sûr pour lui cela allait arriver bientôt, mais il ne souhaitait pas lui en parler ce soir. Il préférait attendre de le dire pour trouver le bon moment, le bon endroit. Tout ceci lui tombait un peu sur la tête. « Est-ce que tu en as envie, d’avoir des enfants ? » Lui demanda le beau brun. C’était une question légitime maintenant qu’elle avait la garde de ses neveux elle n’avait peut-être pas envie de recommencer à zéro. Au fond, il ne l’imaginait pas sans enfant, mais il respecterait son choix.

. « Je pense qu’on a encore le temps, tout peut arriver. » répondit Bane d’une façon très philosophique mais il n’avait pas tort, tout du moins, c’est ce que Deb n’avait pas arrêté de se répéter au fur et à mesure qu’elle avançait dans la vie. Bien qu’elle voyait ses amies se marier et devenir mère, elle se disait qu’elle avait tout le temps pour ça. Seulement la voilà, à 37 ans célibataire, sans enfants. « Parle pour toi, pas sûr que d’ici cinq ans mes ovaires fonctionnent toujours aussi bien ! » répondit Deb en plaisantant. Les femmes n’avaient pas la même chance que les hommes, il était difficile pour elle de procréer passé 40 ans et la trentenaire savait aussi que cela pouvait amener à des grossesses à risque. Toujours est-il qu’en ce moment devenir mère n’était pas sa préoccupation première même si l’idée lui trottait dans la tête, elle avait beaucoup à faire avec Jaden, Beckie et Chris. . « Est-ce que tu en as envie, d’avoir des enfants ? » demanda Bane soudainement. Deb tenta de réfléchir sérieusement à la question. Est-ce qu’elle en voulait ? Sûrement un jour mais il serait peut-être trop tard. « Pour tout avouer, je ne m’étais jamais posé la question jusqu’à ce que je m’occupe de mes neveux et de ma nièce » se confia Deb en triturant ses mains. Elle faisait toujours cela lorsqu’elle se confiait sur des choses qui la touchent. « Avec eux, j’ai réalisé que je pouvais être une bonne mère » avoua la chef d’entreprise presque gênée de faire cette révélation à Bane. Avec son mode de vie et son comportement, elle avait toujours pensé qu’elle ne pouvait pas être une bonne mère. « Je n’avais pas imaginé que mon côté égoïste pouvait disparaître au contact des enfants » reprit Deb dans un rire étouffé. La jeune femme avait été égoiste tout au long de sa vie, avec ses parents en faisant les 400 coups, avec sa sœur et surtout avec Bane. En le laissant planté là après ce qui s’était passé au mariage de sa sœur. Elle s’en voulait encore aujourd’hui d’avoir agit de cette façon avec lui, quand elle le voit maintenant, elle prend conscience qu’il ne méritait pas qu’elle s’en aille comme une voleuse.

Bane ne pu s’empêcher de rire lorsque la jeune femme lui confia qu’elle n’était pas sûre que d’ici cinq ans ses ovaires fonctionnent toujours aussi bien. Il comprenait ce qu’elle voulait dire parce qu’il avait eu des cours de biologie, mais il n’était pas inquiet pour la jeune femme. Il l’imaginait très bien tomber amoureuse et fonder une famille rapidement lorsqu’elle aurait trouvé le bon. Il est vrai que durant des années, il s’était laissé aller à croire qu’il était le bon pour elle, mais désormais il avait fait le deuil de cette relation à sens unique. Désormais, il allait lui-même devenir père et ça changeait tout. Bane trouvait que Deb était peut-être trop dure avec elle-même lorsqu’elle disait qu’elle avait ce côté égoïste. Il ne l’a voyait pas ainsi, mais plutôt comme un esprit libre attendant que son tour vienne. « Tu feras une excellente mère ! » Lui confia le jeune homme. Il n’y avait qu’à voir la façon dont elle s’occupait de ses neveux. Elle y mettait tout son cœur et même si c’était difficile elle s’accrochait. Elle avait réussi à enterrer sa sœur et à élever trois enfants. C’était incroyable. Il ne doutait pas une seconde qu’elle ferait une mère formidable. « Alors tu as déjà trouvé l’heureux élu ? » C’était une façon amusante de lui demander si elle avait quelqu’un dans sa vie. Il savait bien qu’il faut être deux pour faire un bébé et il se demandait si elle avait quelqu’un en ce moment. Il faut dire que Deb restait souvent secrète à ce propos. Il savait que ce n’était pas toujours évident d’en parler ensemble, mais il avait quelqu’un alors il espérait qu’elle aussi.

« Tu feras une excellente mère ! » dit Bane. Il était sincère, ils se connaissaient depuis tellement longtemps qu’il était facile pour eux de connaître les pensées de l’un ou de l’autre. Deb ne pu s’empêcher de sourire face au compliment de son ami. Cela lui faisait réellement plaisir qu’il lui dise ça. Certes elle ne s’imaginait pas être mère tout de suite, elle voulait avant tout être une bonne tante et être présente dans cette épreuve douloureuse que vivait ses neveux. D’ici un an Beckie partira à l’université, Jaden en fera de même l’année suivante et il ne restera plus que Chris. Ils s’en iront vivre leur vie chacun de leur côté, ça lui faisait un pincement au cœur de penser à ça, après tout elle commençait à s’habituer à cette grande famille. « Alors tu as déjà trouvé l’heureux élu ? » lui demanda Bane. En fait il lui avait déjà posé la question quelques minutes plus tôt, Deb commençait à se demander s’il n’était pas au courant de quelque chose pour ce jeune barman avec qui elle avait quelque peu fricoté. « C’est Lauren qui t’en as parlé ? » demanda Deb, persuadée que la rousse avait lâché le morceau sur Alexander. Elle se sentait un peu gênée par la situation. En temps normal elle se fiche pas mal de ce que les gens peuvent penser mais pas avec Bane, son opinion compte bien plus qu’il ne pourrait l’imaginer. « Oui je sais, il est beaucoup plus jeune que moi mais ça n’ira pas plus loin » dit-elle persuadée que son ami savait de quoi elle parlait. Elle n’était pas fière d’avoir cédé aux avances de ce jeune barman mais ça avait été l’une des meilleures nuit de sa vie. Tout à coup, elle n’avait plus pensé à rien, comme si cette nuit lui avait permis de décompresser. Il faut dire que depuis quatre mois sa vie sexuelle ressemblait au néant, elle qui d’habitude est assez active.

Bane semblait avoir tapé dans le mil en parlant de la vie amoureuse de Deb. Ce qu’il n’avait pas imaginé c’est qu’elle pense que Lauren l’avait balancé au sujet de sa petite aventure. Il l’a regardait alors attentivement se demandant bien avec qui elle pouvait coucher. Si elle le lui avait caché c’est qu’elle n’était pas fière d’elle. Bane priait le ciel que ce ne soit pas un homme marié, il avait trop d’estime pour elle pour penser qu’elle coucherait avec un homme marié. Puis Deb lâcha le morceau sans le vouloir en lui confiant qu’elle couchait avec un petit jeune. « Tu peux répéter ? » Lui demanda Bane avec des yeux tout rond. Il essayait de comprendre et d’intégrer ce qu’elle venait de lui dire. Il y a certains mots que l’on ne s’attend pas à entendre de la bouche de sa meilleure amie. Il compris alors face à son sérieux qu’elle n’était pas en train de se moquer de lui, mais qu’elle était vraiment sérieuse. Elle couchait avec un petit jeune. Soudain, Bane se mit à rire, il ne le voulait pas, mais c’était plus fort que lui. Il ne l’imaginait pas devenir une cougar. C’était vraiment une image assez drôle. Pas parce qu’elle n’était pas attirante, n’importe quel homme voudrait coucher avec elle, mais il ne l’imaginait pas avec un petit jeune. Afin d’éviter que la jeune femme ne se vexe, il lui confia : « Je suis désolé c’est juste que .. Je ne m’attendais pas à ça ! » Bane devait se faire violence pour ne pas faire de blague. Il en avait tellement qui lui venaient en tête, mais Deb risquait de lui balancer son verre au visage. « Quand tu dis beaucoup plus jeune, c’est-à-dire ? » Lui demanda Bane. Il était assez curieux de connaitre l’âge du jeune homme. Il n’imaginait pas qu’elle puisse coucher avec un jeune de moins de trente ans. Elle avait beau être une femme indépendante et libérée sur le plan sexuel, à ses yeux les jeunes de moins de trente ans étaient des bébés.