dark night (silas)

Invité

dark night

Introduire une goutte d’anarchie, déranger l’ordre établi et tout devient brutalement... chaotique...

il était sept heures du matin. le soleil semblait peiner à se lever.
tout comme zoe. les draps fraîchement lavés caressant sa peau, elle prit un malin plaisir à s'enrouler dedans. cette nuit avait été merveilleuse. mais elle était aussi synonyme de désordre. un bordel monstre allait s'abattre sur zoe. l'homme avec qui elle vivait lui avait formellement interdit de sortir hier soir. ce à quoi elle surenchérit avec un "si c'est pas la soirée, c'est la nuit alors!". et pour la première fois depuis qu'elle est en couple avec lui,
elle partit. et ce réveil était à double tranchant. mou comme du beurre lorsqu'elle pensait à ce qu'elle pouvait accomplir seule. et dur comme de la pierre lorsqu'elle savait qu'elle allait le voir aujourd'hui.
ce motel était le parfait endroit pour passer inaperçue. que des touristes. des personnes de passage. des inconnus.
cela faisait une semaine que zoe était en congés. elle s'était tuée à la tâche sur les derniers mois pour réaliser ses meilleures créations. et elle avait eu bien besoin de repos. elle se leva, à contre-coeur, obligée de retourner au bercail. le boulot reprenait demain. et elle ne manquerait pour rien au monde son travail.
elle s'habilla en vitesse, avec le peu d'affaires qu'elle avait pris en coup de vent hier soir.
se coiffa brièvement les cheveux en queue de cheval. se pinça les lèvres pour leur rendre leur couleur rosée habituellement naturelle. elle ferma sa valisette et donna un dernier coup de rangement, en prenant soin de laisser le lit comme elle l'avait trouvé. même si elle savait qu'il allait être refait. elle ne voulait, inconsciemment, pas laisser une seule trace de son passage ici.
elle ferma la porte. en profita pour faire de même avec ses yeux. respira un bon coup avant de prendre la direction des escaliers.

by tris

Invité

Tu t’es réveillé, mais il t’a fallu quelques instants avant de reconnaître ces murs un peu décrépis, et de te souvenir, par flashes, de la soirée de la veille. Pris au jeu, tu n’avais pas hésité à suivre cette sublime créature aux courbes voluptueuses et au regard de félin. Elle t’avait attrapé dans ses filets sans que tu le voies venir, sans que tu puisses opposer la moindre résistance, chose plutôt inhabituelle chez toi qui aimes tant jouer avec les autres, souvent au mépris de leurs sentiments, prenant souvent le risque de blesser, froisser. Tu es comme les enfants en fin de compte, tu n’as toujours pas ce filtre, cette capacité à te retenir de faire ou dire les choses, le recul qui différencie les adultes des enfants. Chez toi, il est à retardement, et tu réalises le plus souvent après coup les dommages que tu causes. Elle t’avait mis K.O en un rien de temps, son assurance et cette sorte de désinvolture, c’était toi au féminin d’une certaine façon. Tu te lèves sans faire de bruit, pas de conversations inutiles, pas d’adieu, rien, juste deux chemins qui se séparent, c’est mieux ainsi. Tu quittes la chambre après t’être rhabillé. Il est tout juste sept heures du matin, tu as toujours été un matinal, la force de l’habitude sans doute.
Garée devant une petite étendue d’herbe, tu retrouves ta moto, et tu t’apprêtes à quitter les lieux lorsque tu l’aperçois. Zoe. Tu reconnaitrais sa tignasse blonde parmi des centaines, cette douceur mêlée d’un relent d’agressivité. Elle était la dernière personne que tu t’attendais à croiser ici, et comme tu la savais en congés, ça te surprenait d’autant plus. – Certaines personnes auraient choisi Vegas, ou bien la Californie, même l’étranger pour des vacances… Toi tu préfères les motels pourris de Monterey ? Tu taquines, tu ne sais faire que ça, tu mets les pieds dans le plat, sans réellement penser à mal, mais tu sais qu’elle te le rendra au centuple alors tu ne te gênes pas. C’est comme ça, chien et chat, mais aussi la meilleure équipe. Le paradoxe par excellence. – J’espère que la compagnie valait la peine. Lances-tu avec cette malice dans la voix. – Je te ramène quelque part ? Proposes-tu néanmoins. Tu n’es pas un salaud intégral.