if we ever meet again w/mark

Cela faisait déjà quelques semaines que Reva était arrivée aux Etats-Unis et elle n’avait pas eu le courage de contacter directement Mark. Au lieu de ça, elle préparait sa nouvelle vie dans ce pays. Elle s’était trouvée un appartement décent, elle avait trouvé du travail afin de garantir une couverture sociale pour son fils, mais aussi pour se socialiser. Tout se passait comme prévu si ce n’est qu’elle remettait toujours à plus tard ses retrouvailles avec Mark. Dieu sait qu’il lui a manqué, mais le courage lui manquait. Elle craignait de bouleverser sa vie peut-être bien rangé. Elle n’avait aucune information sur sa vie et il pouvait tout à fait être marié ainsi que père de famille. De loin, Reva l’avait observé quelques fois en ville et elle avait remarqué qu’il fréquentait régulièrement un petit café. Elle avait décidé de se lancer dans un environnement dans lequel il se sentirait bien et où elle aurait l’occasion de s’éclipser si jamais les choses ne se déroulaient pas en sa faveur. Reva avait donc amené son fils à l’école avant de venir dans ce café. En effet, elle ne souhaitait pas lâcher une telle bombe avec le petit à ses côtés. Elle préférait faire les choses en douceur surtout si jamais Mark ne réagit pas positivement. Une fois ceci fait, elle alla en direction du café pour s’y installer. A sa grande surprise, il n’y était pas. La jeune femme demanda alors un café crème et alla s’installa au fond du café en l’attendant. Plus les minutes passèrent, plus elle doutait qu’il vienne. Soudain, Mark entra dans le café, elle sut sans même le voir que c’était lui. Elle aurait reconnu sa voix entre mille. Son courage s’en alla en un instant. Elle sentait le stress envahir l’ensemble de son être. Elle ne se sentait pas prête, elle se rendait compte qu’elle ne serait sans doute jamais prête. Elle essayait de se raisonner en vain. Pourtant, la réalité allait finir par prendre le pas sur le reste. En effet, si Reva l’avait entendu, il l’avait vu et elle ne pouvait pas s’enfuir. Elle devait affronter Mark et les conséquences  de sa venue ici. Il semblait si surpris, on aurait dit qu’il venait de voir un fantôme. Il ne semblait pas avoir changé, il était simplement plus âgé, plus sérieux dans cette tenue. Elle restait muette jusqu’à ce qu’il lui demande confirmation comme s’il avait besoin de l’entendre sa bouche. « Mark .. » Lâcha la jeune femme avec un sourire gêné. Elle avait pensé à ce moment durant des semaines, pour ne pas dire des mois, mais désormais elle ne savait pas quoi dire. Comment lui annoncer qu’elle est venue dans ce pays pour le retrouver ? Pour lui présenter le fils qu’il n’a jamais eu l’occasion de connaitre ? Elle craignait sa réaction. Allait-il lui en vouloir ? Certainement. Est-ce qu’elle avait envie de lui raconter son passé douloureux ? Pas vraiment.

Elle vient de t’embrasser, tu réagis à peine. eLle sourit, te fait un baiser sur la joue du coup et se dit que tu n’as sans doute pas pris ton café. Tu fais bouger ton épaule et elle fronce les sourcils, inquiète, tu aimes pas, qu’elle s’inquiète, tu aimes pas, qu’elle pense à toi de cette façon, tu n’aimes pas l’idée qu’elle ait besoin de toi. Ca donnerait un autre sens à cette mascarade. Ca te ferait culpabiliser, comprendre que tu n’es qu’un hypocrite. que tu lui mens chaque fois que tu l’embrasses, que tu la touches, ou autre. Elle pense que votre absence d’ébats est li” à l’incident, si elle savait. Elle sort et tu t’adosses contre le mur. - Ton épaule ? - Tu lèves les yeux au ciel. - Non. - On dirait que tu es cet oiseau blessé qu’elle doit aider, et tu hais ça. Tu respires enfin lorsq’elle passe la porte, tu prends tes affaires et rejoins ton café favori, tu prends ton café, noir, et un croissant, toujours, laot à part, tu dois le mettre, tu sais pas pourquoi, c’est comme ça. Tout a toujours été contrôlé, en ordre, comme tu voulais. Tu ne gères que mal la frustration de ne pas tout gérer. Tu commandes, prends place et sors ton téléphone. Avant, il y avait le journal. L’attente est un peu longue et comme tu n’aimes pas dépendre du bon vouloir de quelqu’un, tu te lèves et va chercher ta commande toi même. Tu prends ta tasse, la serveuse rale, te fais les gros yeux et tu va vers ta chaise. Quand tes yeux la trouvent. Tu croises son regard et la tasse, sans que tu te rendes compte, s’échappe de ta main, tombe au sol. Sauf que tu n’entends pas le bruit, ni vois le café qui s’étale au sol. Tu ne vois que sa cascade de cheveux ébènes qui te réveille d’une torpeur qui dure depuis un moment. elle prononce ton nom, et ton coeur semble reconnaître qui prononce ses mots. Ca fait aussi mal. C’est plus facile quand elle n’était pas en face de toi de prétendre l’avoir oublié. - Reva.

La jeune femme savait que le choc serait rude pour Mark, mais pas au point de laisser sa tasse tomber au sol. Elle comprenait alors que les choses risquaient d’être plus compliquées que prévues. Elle allait devoir répondre à des centaines de questions. Il n’avait jamais su pourquoi il n’avait pas réussi à la revoir. Il n’avait jamais su ce qu’elle était devenue. Puis Reva commença à imaginer le fait qu’il ait pu effectivement refaire sa vie. La dernière chose qu’elle souhaitait c’était de s’immiscer et de tout gâcher. S’il avait refait sa vie, qu’il était marié et qu’il avait des enfants elle ignorait bien comment elle allait le gérer. Elle n’était pas forcément prête à cette éventualité. « Oui c’est bien moi .. » Lui confirma la jeune femme. Il devait avoir besoin d’une confirmation qu’il n’était pas en train de rêver et que la femme qui était devant elle était bien celle dont il était tombé amoureux il y a cinq ans. Elle pouvait imaginer que ce n’était pas évident pour lui de comprendre ce qui était en train de se passer. « Tu dois sûrement te poser un tas de questions. Je pense qu’on devrait discuter. » Rajouta-t-elle. Reva l’invita à prendre place et le laissa naturellement s’asseoir auprès d’elle. Elle n’était pas venue ici pour le fuir. Elle devait aller au bout des choses. Mark semblait très surpris de la voir. Il ne semblait pas en colère ou heureux, mais abasourdie par la nouvelle. Elle savait qu’elle ne devait pas s’attendre à ce qu’il lui saute au cou. Après tout, il était parti d’Inde à cause de son père et la jeune femme n’avait jamais cherché à la joindre en quatre ans. Elle aurait pu le faire, mais elle n’avait pas eu le courage d’affronter sa famille et les conséquences. Elle avait voulu faire correctement les choses, elle pensait avoir bien agit. Malheureusement elle s’était trompée et elle l’avait réalisé bien trop tard. Désormais, elle voulait changer les choses et la voici ici devant lui. C’était très étrange pour Reva. Il avait l’air d’être la même personne, mais elle ne se fiait pas aux apparences. Elle avait compris à cause de son ex-mari qu’il faut se méfier des apparences.

Ton coeur était en train défaillir, tu ne savais plus ton prénom ni si tu étais toujours capable de parler. Tu la regardes sans la voir. partir, rester, faire une syncope ? Toute ta vie est minutée, à la seconde près, mais là, tu ne contrôles rien. Elle confirme que c’est elle, tu aurais ri, si tu étais pas, complètement sonné. Elle te dit que tu as surement des questions. Là, de suite ? Pas vraiment, faut que tu saches former des phrases pour ça. Elle t’invite à t'asseoir, tu manque de finir au sol tellement t’es pas, là. Tu pourrais rester là sans dire quoi que ce soit mais tu te dis va falloir que tu l’ouvres hein. evie va se foutre de toi pendant des heures, tu le sens, et ça te reduit le rythme cardiaque, penser au reste, pas à, elle. - T’as l’air d'aller bien. - Et on y va pour les banalités d’usage. Ensuite la météo ? Non ? Tu te retiens de parler du temps qu’il fait, tu te dis que vous avez suffisamment l’air de poissons hors de l’eau. Toi t’irais bien dans les chiottes pour y retourner, dans l’eau, ou te noyer tiens, bonne idée. - Tu es venue exprès ici, ou c’est un hasard Reva ? T’es ici depuis quand ? - Le ton est plus dur. Ca y est, tu reviens à toi, reprends ton mur, le mur de berlin est rien à côté du tien. Pire que la bastille. Mais tu peux pas montrer à quel point t’es perdu, à quel point à l’intérieur c’est le bordel monstre. Tu redemandes ton café et reprends uniquement après avoir pris une gorgée de ton café. - Je sais même pas ce que je suis censé dire. jpourrais te demander si tu es célibataire, si tu es heureuse, si c’était bien ces 5 dernières années, mais pour être honnête, je m’en fous. Jsuis pas sur que j’ai envie, que tu le sois, heureuse. - T‘aurais pu ajouter sans toi. dire que ça te tuerait si elle avait une famille. Un homme qu’elle aime. qui l’a pour lui, qui peut la toucher. Tu lâches ta tasse avant d’en péter une seconde. Ton poing est serré sur ton genou. Pour la reprendre juste après et en boire encore. Tu a tes yeux braqué sur elle, tu en étudies chaque traits, tu évalue si elle a changé. Tu trouves rien. Tu la trouves toujours aussi magnifique et tu la haïrais presque pour ça. Ta torture personnelle.

Reva compris alors que le Mark qu’elle avait connu n’était sûrement plus présent dans cette pièce. Il paraissait froid et dur. C’était très difficile pour elle de devoir faire face à cette réalité, mais elle n’avait pas le choix. Puis Mark lui demanda directement ce qu’elle venait faire ici, depuis combien de temps elle était là. Il ne s’embarrassait pas de bonnes manières ce qui l’a mettait mal à l’aise. Elle aurait préféré commencé par des banalités. « J’ai quitté mon pays natal pour mener ma propre vie. J’aurais dû le faire longtemps, mais je n’en avais pas le courage. » Lui confia Reva. Elle restait dans l’explication macro au lieu d’aller dans le vif du sujet. Au moins, il pourrait facilement se douter qu’elle n’était pas partie pour rien. « J’ai trouvé un appartement pas très loin et même un job alors ça commence plutôt bien. » Rajouta la jeune femme. Elle était assez fière de son chemin. Sans l’aide de personne ou presque elle réussissait à commencer à s’intégrer dans ce pays. La jeune femme se rendait compte qu’elle était en train de broder afin de ne pas lui dire la véritable raison de sa venue. Il ne serait pas dupe, elle devait avoir une raison pour se réveiller du jour au lendemain avec l’envie de tout quitter. Reva était une jeune femme loyale et respectueuse envers sa famille, elle ne serait jamais partie si quelque chose d’important n’était pas arrivée. Elle devait prendre son courage à deux mains pour aborder ce sujet difficile. « Il n’y a pas de bonne façon de le dire alors je vais le dire. Je suis aussi venue ici pour te voir. » Lui révéla Reva en essayant de soutenir son regard. Elle venait de loin pour le voir et il devait se douter qu’il y avait une autre raison. Elle ne tenait pas à bousculer sa vie pourtant, désormais c’est ce qu’elle allait faire. Elle priait dieu de ne pas faire une énorme bêtise en venant jusqu’ici. Dans un sens, elle était soulagée de ne pas voir d’alliance, elle n’aurait pas voulu faire imploser un mariage à cause d’un enfant illégitime. Soudain, la prochaine remarque de Mark lui glaça le sang. Il faut dire qu’il n’y allait pas avec le dos de la cuillère. Il avait l’air tellement sur la défensive, tellement en colère contre elle sans qu’elle ne comprenne pourquoi. Elle commençait à se demander si c’était une bonne idée de venir ici. Elle restait silencieuse cherchant ses mots. Elle ne savait pas comment lui répondre, comment lui dire la vérité. « Je suis heureuse, du moins aussi heureuse qu’on peut l’attendre. Je suis désolée si ce n’est pas ce que tu veux entendre. Je suis aussi .. Divorcée, mais ça n’a pas vraiment d’importance. » Lui répondit la jeune femme. Elle venait de lâcher la première bombe et elle ignorait réellement comment il allait réagir.

Entendre qu’elle avait commencé à prendre les rênes de sa vie était douloureux pour toi. Tu aurais aimé qu'elle le fasse lorsque vous étiez ensemble. Tu aurais aimé qu’elle te suive à ce moment là, peut être que tout ceci serait différent, que le ressentiment ne serait pas tout ce qui te faisait avancer. Ou reculer. Une toute petite partie de toi était tout de même ravi de la revoir. De là à assumer ce fait, c’était autre chose. Tu ne répond pas à son affirmation, tu ne seras pas agréable. Elle a trouvé un appartement, elle a un job, sa vie semble être bien, et tu ne peux t‘empêcher de hair l’idée. pas qu'elle soit heureuse, juste, heureuse sans toi. C’était égoïste mais tu pouvais pas t’en empêcher. La suite te fit froncer les yeux. Te retrouver ? De quoi parlait elle exactement ? Pourquoi elle avait d’ailleurs pas commencé par ça tiens ? Peut être parce que tu lui avais sauté à la gorge. Il fut un temps ou tu l’aurais emmenée dans les toilettes du café ou chez toi, à la place. Mais t’étais pas certains qu’elle allait pas t‘annoncer être mariée ou quoi. Tu t’attendais à tout. - Me voir ? comment ça ? - Que tu disais sur un ton presque moins sec que le reste de la conversation ô combien chaleureuse. La suite te fit aussitôt réagir, mais pas en bien. Alors en plus de t’avoir laissé, elle s’était mis avec un autre. Ta main formait un poing. - Pas important ? Que tu aies pu sauter sur le premier venu et l’épouser ? T’es venue pour remuer le couteau dans la plaie ou tu as vraiment quelque chose à me dire ? Parce que là clairement pour le moment, jpense qu’au téléphone ou sur du papier ça faisait l’affaire. Je sais pas ce que tu attends de moi mais je suis pas sur d’avoir ce que tu t’imagines. On est une histoire ancienne. - Si c’était le cas, ça ne te ferait rien de la voir. Tu ne serais pas autant furieux. mais t’allais pas lui dire qu’elle avait brisé en toi toute envie de t’attacher à quelqu’un.

Reva resta quelques secondes sans rien dire tellement elle était surprise par les paroles de Mark. Elle ne pensait pas qu’il serait aussi irrespectueux et violent dans ses paroles. Il parlait d’elle comme d’une fille facile qui couchait avec tout ce qui bougeait. Sachant l’enfer qu’a vécu la jeune femme c’était traumatisant d’entendre une telle chose. Elle s’attendait à autre chose venant de lui. Si quelqu’un l’avait toujours respecté c’était bien lui. Désormais, il l’a prenait comme un paquet d’ordures qu’il pouvait jeter où bon lui semblait. Il imaginait qu’elle était venue ici se pavaner, retourner le couteau dans la plaie comme si cela lui faisait plaisir d’avoir dû quitter sa famille, ses racines, son pays et d’être ici. « Je vois que tu as une haute opinion de ma personne, sauter sur le premier venu c’est vrai que c’est tout à fait mon style. » Lâcha Reva. Elle se montrait dédaigneuse envers lui parce qu’elle ne supportait pas qu’il lui parle ainsi. Cela réveillait malheureusement de mauvaises souvenirs. Elle ne pouvait le laisser parler ainsi de sa personne. « Tu sais je ne pensais pas que tu allais me sauter au cou après tout tu es parti très rapidement, mais je pensais qu’au moins tu te montrerais respectueux. » Rajouta la jeune femme. Elle se demandait bien où était passé l’homme dont elle était tombée amoureuse, l’homme qui l’avait tant soutenu, aimé et monter vers le haut. Aujourd’hui, il se montrait dégradant envers sa personne et c’était inacceptable. Elle avait accepté de se faire traiter comme une moins que rien durant trop longtemps par son mari, elle ne comptait pas laisser Mark faire de même. Elle devait aller contre ses habitudes trop docile. Elle refusait de laisser un homme qui ne sait pas gérer sa colère, son impulsivité près de son fils. C’était hors de question. La jeune femme était naturellement encore échaudée par ce qu’elle avait vécu. « Finalement, c’était une très mauvaise idée de venir te voir, on a pas eu besoin de toi jusqu’ici et on se débrouillera encore ainsi. » Fini par lui dire Reva avant de se lever et de tourner les talons. Elle savait qu’il n’allait rien comprendre puisqu’elle parlait de on et qu’elle restait mystérieuse. Elle se sentait réellement stupide d’avoir pensé que l’homme qu’elle avait aimé était toujours ici quelque part et qu’il pourrait prendre une part dans la vie de son fils. Elle avait sûrement surestimé leur histoire et les hommes en général.

Elle aimait pas vraiment ce que tu lui disais. elle était même plus ou moins agacée, voire peut être en colère. Fallait dire que tu l’avais jamais traitée ainsi. T’étais un gentleman. Sauf que le type que tu avais été avait prit dans la gueule, avait perdu la femme qu’il aimait, et avait, le long de la route, perdu l’envie d’être quelqu’un de bien. Se montrer respectueux. la blague. sa remarque remuait le couteau dans la plaie. Elle n’avait pas donné des nouvelles, elle avait pas fait comme si elle s’inquiétait, rien. comme si il n’avait pas eu d’importance. alors le respect, il riait doucement. Mais il ne fit que la regarder sans dire un mot. Elle en eut marre, tant mieux, toi tu n’avais pas plus envie de continuer l’entrevue. elle te disait perdre son temps et se levait. Mais ses derniers mots te firent lever un sourcil. Elle venait de dire on. On ? De qui parlait elle ? Qui aurait pu avoir besoin de lui ? Tu ne comprenais plus rien, et tu n’étais pas vraiment du genre à en rester là. Tu voulais savoir. Avant qu’elle atteigne la porte ta main était sur son bras, ferme, l’arretant avant de sortir. - On ? De quoi tu parles Reva ? Et me dis pas “rien” stp. Jsuis peut être un connard, mais j’aime pas qu’on se foute de moi. Explique toi. - Que tu dis finalement. Tu n’avais pas prévu que la toucher te fasse de l’effet. ni de la toucher tout court. Tu lâchais sa main d’un coup, comme brûlé, ou honteux, tu savais plus vraiment quoi ressentir aujourd'hui.

La jeune femme savait qu’elle avait fait une erreur en parlait d’un on et maintenant elle allait le payer. Elle ignorait la réaction qu’il allait avoir. Il était tellement différent de l’homme qu’elle avait connu. Elle craignait qu’il ne perde son calme et qu’il fasse quelque chose qu’il pourrait regretter. Reva tenait beaucoup trop à son fils pour laisser un autre homme le déstabiliser. Elle ne referait pas cette erreur une deuxième fois. Elle comptait le protéger et si Mark avait envie d’avoir la chance de pouvoir le rencontrer il allait devoir lui prouver qu’il en était digne. « Quelques semaines après que tu sois partie, je me suis rendue compte que j’avais dû retard, beaucoup de retard. J’étais enceinte Mark .. » Lui annonça Reva en retenant son souffle. Elle priait intérieurement qu’il arrive à se contrôler. Elle n’avait pas envie de créer un scandale. C’était déjà assez difficile pour elle de devoir lui dire cela sans certitude de l’attitude qu’il aurait. « Je ne suis pas venue ici seule, je suis venue avec mon, notre fils. » Continua la jeune femme avant de baisser les yeux. Pour le moment, elle restait sur la réserve en donnant peu d’informations. Elle voulait déjà voir la réaction qu’il pourrait avoir. « Avant que tu dises quoi que ce soit je n’attends rien de ta part, je ne suis pas venue ici pour bouleverser ta vie et t’obliger à quoi que ce soit. Je suis seulement venue ici pour lui donner une meilleure vie. » Fini par lui dire Reva. Elle disait vrai elle ne voulait pas le piéger bien au contraire. Elle ne lui en voudrait pas de prendre la fuite. Elle a bien conscience qu’elle est en train de lancer une bombe. Elle craignait aussi les questions qu’il allait poser et les réponses qu’elle allait devoir donner. Elle se reprochait assez de choses elle n’avait pas envie ni la force de voir quelqu’un l’a rabaisser à nouveau. Elle avait envie de croire que Mark pourrait être compréhensif en comprenant la situation dans sa globalité.

Le mot enceinte te fait perdre les pédales. Sérieusement ? Enceinte ? Et elle te l'annonçait que maintenant ? Ton regard tournait dans toutes les directions, ton coeur battait fort. Elle était. Elle avait été. Merde. Tu tentais de digérer la nouvelle. T’avais du mal. Ca montait pas au cerveau. Ton mur venait de tomber, s’effondrer. Tu comprenais pas, t’étais perdu, foutu. A la rue. - Enceinte ? - Que tu répètes comme un idiot comme si à voix haute ça changeait quelque chose. T’avais un fils. Elle était ici, avec. Dans ton pays. Tu réalisais peu à peu, ton cerveau implosait. Tu essayais de décider si t’étais furieux, ravi, joyeux, triste ou prête à te faire interner. la suite te fit bizarre. Elle venait rien réclamer. Elle ne voulait pas bouleverser ta vie. c’était trop tard, puis t’étais pas sur de te souvenir comment on parlait, marchait et fonctionnait là de suite. Rien sortait. Tu la fixais comme un poisson . - C’est quoi son nom ? Et si je veux être dans sa vie moi ? Tu es contre ? - Que tu sors, comme si t’avais réfléchis. Tu voulais savoir qui il était. Le rencontrer au moins. Même si c’était flippant. Etrange. Et excitant. Et quelque part, tu oubliais ta rancoeur à propos de Reva, ne serait ce que pour quelques secondes. Tu savais que si tu continuais ton ptit jeu, tu verrais pas ton fils. Ton fils. T’étais père. - Pourquoi tu me l’as pas dis bon sang Reva ? Pourquoi tu m’a pas appelé, n’importe quoi, même un système de fumée. Pourquoi me faire croire que t’en avais rien à foutre ? - Que tu finis par dire, tu veux savoir, tu veux tout savoir. Que vous recolliez les morceaux ou pas, vous aviez besoin d’avancer, de comprendre. Tu avais besoin de mettre un sens à ce que tu avais ressenti.

Tout allait beaucoup trop vite pour Reva qui finalement n’était pas tout du préparée à ce qui allait se passer ensuite. Elle sentait l’excitation chez Mark et elle ne voulait pas le refroidir cependant, elle devait prendre ses précautions pour le moment. Elle ne le connaissait plus, elle devait réapprendre à le connaître avant de l’imposer dans la vie de leur fils. Elle ne lui dirait pas ce qui s’est passé en Inde, mais elle devait prendre des précautions pour que son fils ne souffre pas davantage. « Doucement s’il te plait.. » Lui demanda Reva qui avait besoin d’un instant pour respirer et reprendre ses esprits. Elle restait fragile de par son passé, mais elle ne voulait pas le montrer. Elle devait se montrer forte pour son fils. « Il s’appela Taran. » Commença par lui dire la jeune femme. C’était la réponse à sa première question. Elle allait devoir s’attaquer à la deuxième et cela n’allait pas être une mince affaire. Elle devait prendre des pincettes afin de ne pas l’énerver davantage. « Je ne sais pas encore, je ne suis pas fermée à l’idée parce que tu es son père, mais je dois savoir, je dois être sûre que tu seras calme, stable. » Lui confia Reva. Elle serait ferme sur ce sujet, elle voulait qu’il lui prouve qu’il est digne de confiance. Elle refusait de remettre une quelconque négativité dans sa vie. « Je ne peux pas lui faire de fausse joie ou mettre de l’ambiguïté dans sa vie. » Rajouta la jeune femme. Ce qu’elle disait faisait sens, Mark s’était montré assez impulsif dans ces réactions et elle refusait s’imposer cela à Taran. Mark devait lui prouver qu’il savait se contrôler. La balle était dans son camp sur la suite des événements. Elle ne lui fermait pas la porte bien au contraire. Elle voulait simplement prendre un peu de temps. Elle avait bien entendu dans l’idée de lui présenter, mais elle devait aussi le protéger. Ensuite Mark lui demanda pourquoi. Forcément il voulait comprendre pourquoi elle n’avait rien dit jusqu’ici. C’est cette question qu’elle redoutait tant, cette question qu’elle s’était posée le soir avant de s’endormir durant toute sa grossesse, le jour de son mariage. « Parce que j’étais effrayée pour ne pas dire terrifiée, parce que mon père était fou de rage et de honte, parce que je me suis laissée influencée à penser que c’était la meilleure solution et parce que tu étais partie Mark.. » Lui confia Reva avant de baisser les yeux. Elle tentait de ne pas laisser ses émotions prendre le dessus, mais c’était difficile parce qu’elle revivait en l’espace de quelques secondes des années de questions. « Je ne savais pas si tu allais revenir, si tu comptais revenir. J’étais perdue et influençable c’est tout ce que je peux dire et je suis désolée si cette réponse ne te satisfait pas, mais c’est la seule que j’ai. » Rajouta la jeune femme. Elle craignait sa réaction, elle craignait absolument tout à ce moment précis. Elle n’avait pas le contrôle de la situation et c’était effrayant pour elle.

Taran. Ca faisait guerrier. Tu aimais l’idée que ton fils ait un nom de guerrier. Tu aimais l’idée d’avoir un fils aussi même si ça te tombait dessus plutôt de manière abrupte et que tu t’y attendais pas du tout. La suite et plut moins. Stable ? Calme ? Tu l’étais aux dernières nouvelles et tu n’avais jamais eu à déplorer de problèmes. Encore moins avec des enfants. - Comment ça ? J’ai l’air instable ? Jvois pas de quoi tu parles Reva. Tu te fais des films. Que j’ai été longtemps déçu de ne plus du tout avoir de tes nouvelles là où j’ai été éjecté de là bas sans espoir de revenir, ce qui est je trouve plutôt normal, jvois pas en quoi je serais pas stable. Puis je doute que puisses savoir ça en 20 minutes. Tu n’as pas idée de ce qu’a pu être ma vie depuis. comme j’ai pas idée de ce qu’a pu être la tienne. - Ca te vexait cette affirmation. C’était pas toi qui avait décidé de cacher que tu avais un gamin avec elle pendant toutes ces années. Elle en rajoutait avec l'ambiguïté ou dieu sait ce qu’elle allait chercher. - Fausse joie ? Ambiguïté ? Tu parles de quoi au juste ? Quand je m’engage je le fais pour de bon. Pire si c’est pour mon gamin. Jvois pas pourquoi il en serait autrement. - Tu avais une forte impression que tu lui faisais peur ou autre et tu n’aimais pas ça, du tout même. Elle finit par répondre à la question qui te hante depuis un paquet d’année. celle qui t’a fait pensé que tu étais peut être le seul à être amoureux. Tu n’étais pas sur d’aimer la réponse mais ça restait la vérité. - J’étais parti ? Non j’ai été éjecté et peu importe le nombre de fois où j’ai tenté - sans nouvelles de ta part - il m’était impossible de renouveler mon visa et à mon avis, tu peux remercier ton père. Je serais jamais parti de mon plein gré. J’envisageais de t’épouser Reva, pas de te quitter. plus encore si j’avais su pour le bébé. Tu savais pas, mais tu as pas essayé de savoir non plus, tu as décidé de croire que j'étais capable d’une chose pareille. Enfin, toute façon, c’est le passé, on peut pas plus y faire quelque chose à présent. Mais jveux voir mon gamin. Ca ya aucun doute. - Tu aurais voulu ajouter que ça te plaise ou non mais c'était pas le moment. tout comme toi elle avait choisit de dépeindre quelqu'un que tu n’étais pas et ça te faisait plus de peine que ça t’énervait en réalité. Pire qu’elle ait élevé ton gosse seule, sans toi.
ps : Sorry pour le reard m belle u_u