haunted by the past (deb)

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I've battled demon that won't let me sleep
Called to the sea but she abandoned me

Il était dans son bureau en fin d'après-midi, une playlist Spotify un peu sombre. Accablé par son doux visage qui hantait chaque moment de solitude. Pourquoi n'arrivait-il pas à se concentrer sur ses tâches ? C'est comme si elle était toujours là, par-dessus son épaule ou dans le coin de la pièce. Il n'arrivait pas à chasser ses longs cheveux de son esprit. Malgré qu'il s'était démené pour la rejoindre, elle demeurait impassible devant ses appels. En contrepartie, c'était compréhensible qu'elle agit ainsi après ce qu'il avait fait. Partir comme ça, l'abandonner dans leur malheur, son malheur. Freddie n'avait certainement pas bien agi, mais c'était bien trop tard qu'il avait réalisé son erreur. Maintenant, il redevait réparer les pots cassés. Pas facile à faire lorsque la personne concernée ne veut même pas lui adresser la parole. Ça faisait plusieurs fois qu'il se retenait de partir vers à son bureau qui se trouvait dans le centre-ville de Monterey, tout comme sa pharmacie. Il décida de se lever et d'aller la voir. Bien qu'il était conscient qu'il ne réglerait pas tout aujourd'hui, c'était quand même un pas en avant.

En quittant son bureau, il tomba avec un adjoint, il lui dit qu'il partait plus tôt en fermant la porte et en essayant d'enfiler sa veste de l'autre main. Il regardait l'heure, c'était presque l'heure où Lauren partait du bureau. Il courrait presque pour arriver, lorsqu'il tourna le coin de rue, il vit l'affiche du Plunge. De doux caractères que les filles avaient tellement pris de temps à choisir. Il resta figer sur le coin.
Est-ce que c'était une bonne idée finalement ?
Il s'avança vers un banc de l'autre côté de la rue, essayant de trouver le courage d'entrer. Il faut dire que c'était comme se jeter dans la fausse au lionne puisqu'il y aurait aussi possiblement Debbie qui serait présente. Une autre femme qu'il avait énormément déçue. Elle n'avait pas manqué de lui envoyer des messages textes pour lui rappeler comment il avait agi comme un crétin. Entrer sur le territoire ennemi n'était peut-être plus une bonne idée. Il s'assoit sur le banc de l'arrêt de bus, la tête entre les deux jambes. Il resta assit nonchalant pendant quelques instants à essayer de reprendre ses esprits. Ce n'était peut-être pas une très bonne idée finalement.

Il ne restait plus qu’un mois à Deb pour organiser le mariage de l’année. Elle s’était démenée pour cet événement, il faut dire que Phillip lui avait laissé carte blanche et qui lui avait indiqué de ne pas se préoccuper de la note. Alors Deb, elle jonglait entre la future mariée et Phil pour essayer d’organiser le mariage de leur rêve. Celui qui les rendra heureux pour toute leur vie (même si elle ne croyait pas vraiment en l’institution du mariage), et qui fera à l’entreprise « the plunge » une pub d’enfer. Deb espérait aussi que ça ferait taire les horribles ragots de la veuve noire de Monterey. Rivée sur son iphone, Deb contemplait les pièces montées que Silas lui envoyait, bizarrement elle appréciait vraiment discuter avec lui et leur rencontre lui avait fait forte impression. Un sourire, elle repose son téléphone sur son bureau pour se remettre au travail mais son regard est happé par une personne assise sur le banc de l’arrêt de bus. Elle croit halluciné lorsqu’elle distingue Freddie Jones, l’ex petite amie de Lauren. Que fait-il ici ? La wedding planneuse à l’impression qu’il attend quelqu’un. Lauren ? Elle est pourtant partie en rendez-vous extérieur. Or de question que Freddie ne refasse surface dans sa vie, elle a beaucoup trop souffert après qu’il l’ait abandonnée, elle ne laissera pas cela arrivé une seconde fois. Remonté, elle traverse la rue pour se diriger vers l’homme assis sur le banc de l’arrêt de bus. « Qu’est ce que tu fais ici ? » demanda Deb en se délestant de toute formule de politesse. Elle lui en voulait énormément et elle s’était jurée que si elle était amenée à le recroiser un jour, elle lui dirait ce qu’elle pense. Elle est comme ça Deb, franche et par dessus tout, elle ne supporte pas que l’on fasse du mal à celle qu’elle considère comme son âme-sœur. « Au cas où tu n’es pas au courant, Lauren n’a aucune envie de te voir. Tu perds ton temps » reprit Deb pour lui faire comprendre qu’il n’était pas le bienvenue par ici. Si Lauren apprenait son retour, ça la briserait encore plus. Deb ne l’avouerait jamais à Freddie mais la jolie rousse n’avait toujours pas réussi à tourner la page de leur histoire.

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I've battled demon that won't let me sleep
Called to the sea but she abandoned me

Ça ne prit pas de temps qu'il vit la silhouette de Deb de l'autre côté, traverser la rue comme un taureau chargeant sur sa proie. Freddie se releva d'un bon, crispant son dos et en enfilant les mains dans ses poches. Un signe de faiblesse, peut-être, mais c'était plutôt pour mieux l'amadouer. Freddie avait la chance de posséder un charisme incroyable. Malgré ça, est-ce que ses subterfuges allaient être efficace contre la tempête Déborah. Cette femme avait toujours eu un caractère bien trempé, toujours là à surprotéger Lauren. Parfois un peu agaçante, il s'était relativement toujours bien entendu. Il avait appris bien assez tôt que pour être dans la vie de Lauren, il devait aussi y faire une place pour Deb. Avec les années, il avait appris à apprécier la relation que les deux femmes avaient ensemble, ça ne changeait pas le fait que Deb pouvait être vachement énervante parfois. « Allo Déborah » Il ne manqua pas de l'écorcher un peu pour lui rappeler les bonnes manières, il savait qu'elle ne supportait pas d'être appelé ainsi.

« Au cas où tu n'es pas au courant, Lauren n'a aucune envie de te voir. Tu perds ton temps » Un petit pincement au cœur, la vérité fait toujours mal à entendre.

« Je sais que j'ai royalement merdé cette fois, tu me donnais Deb, je peux être impulsif parfois » Il baissa la tête, signe qu'il s'en voulait terriblement. Il décida de foncer directement à l'essentiel. « Elle va bien ? » Relevant la tête pour plonger son regard vide dans celui de Deb qui serait les points pour extérioriser sa rage. Une chose était certaine, il s'en voulait terriblement d'être partie comme ça du jour au lendemain. Laissant l'amour de sa vie avec le deux douloureux deuil à faire : celle d'avoir un jour une famille et celui de Freddie. Il avait agi en parfait égoïste, chose qu'il faisait que trop souvent. Bien entendu, c'était trop tard pour les excuses, le mal était déjà fait à son retour près de six mois plus tard. Le temps avait passé, mais l'eau ne coulait toujours pas sous les ponts. Le retour à Monterey ne s'était pas fait en douceur.

La wedding planneuse est énervée, agacée, il faut dire qu’en ce moment la moindre petite chose l’irrite assez rapidement alors le retour de Freddie ne risque pas d’arranger les choses. La brune est bien décidée à ne plus le voir dans les parages, elle sait que ça ferait trop de mal à Lauren de le revoir, de le savoir ici. « Allo Déborah » dit-il pour lui faire remarquer son manque de politesse. Deb elle, bouillonne de l’intérieur, elle déteste qu’on l’appelle par son prénom. Elle autorise seulement ses parents à l’appeler de cette façon. En guise de protestation, elle croise les bras, elle veut montrer à Freddie que sa présence juste en face de leur entreprise n’est pas la bienvenue. « Je sais que j'ai royalement merdé cette fois, tu me donnais Deb, je peux être impulsif parfois » reprit-il. Elle haussa un sourcil, au moins il avouait avoir tort, c’est déjà un début pensa la chef d’entreprise. Alors quoi, elle était censée comprendre qu’il pouvait être impulsif parce qu’elle l’était aussi ? La wedding planneuse leva les yeux au ciel. « Ne nous mets pas dans le même panier Freddie, ce que tu as fait à Lauren, impulsif ou pas je me le serai jamais permis » rectifia-t-elle. Elle voulait le faire culpabiliser, elle lui en voulait d’avoir traité sa meilleure amie de cette façon parce que c’était elle qui avait ramassé la rousse à la petite cuillère, elle qui l’avait réconfortée jusque tard le soir à coup de vin et de pot de glace. « Elle va bien ? » lui demanda-t-il. Deb resta stoïque quelques secondes, elle ne savait pas si elle devait lui dire la vérité – que Lauren n’allait pas bien du tout, ou si elle devait mentir pour ne plus qu’il s’approche d’elle. Elle préféra la seconde option. Elle aspirait à ce que le jeune homme, bien qu’elle ait cru pendant un moment que ce serait le bon pour Lau’, ne fasse plus irruption dans la vie de sa meilleure amie. « Lauren a refait sa vie, elle est heureuse maintenant alors je te demande de ne pas tout gâcher et de ne pas chercher à la revoir » finit par dire Deb en espérant qu’il n’ait plus envie de revenir dans les parages.

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Sujet terminé